La succursale de la SAQ située au centre-ville d’Alma quittera prochainement la rue Sacré-Cœur pour aller s’installer dans les Galeries Lac-Saint-Jean. Une décision qui est loin de réjouir les membres de la Société de développement commercial (SDC) du centre-ville d’Alma.
« On est extrêmement déçus que la SAQ n’ait pas priorisé le centre-ville. On vit une dévitalisation de notre centre-ville et on pensait qu’au moins les sociétés d’État pourraient agir en tant que bons citoyens », souligne Joanie Racine, coordonnatrice à la SDC du centre-ville d’Alma.
On estime que le départ de la SAQ aura un impact direct sur la fréquentation du centre-ville, alors que depuis plusieurs années, beaucoup d’efforts sont faits pour revitaliser ce secteur.
« Les commerçant du centre-ville sont des gens de cœur qui se donnent à fond. Alors on croit sincèrement que la SAQ devrait donner l’exemple et privilégier les territoires des centres-villes pour l’implantation de leurs succursales, afin que celles-ci puissent faire bénéficier les commerçants de leur achalandage soutenu. »
En agissant de la sorte, la société d’État participerait activement à la revitalisation du centre-ville, soutient la SDC du centre-ville d’Alma.
Des points de vue divergents
De son côté, la SAQ fait valoir que ce sont plus de 80 % de la population d’Alma qui sera à moins de 5 minutes de la nouvelle succursale, ce qui représente une augmentation de près de 20 % comparativement à localisation actuelle. On mentionne également que la SAQ sera plus complémentaire aux commerces se trouvant dans les Galeries Lac-Saint-Jean.
Or, la SDC centre-ville d’Alma rappelle que les centres-villes ne sont pas seulement des artères commerciales, mais aussi des vecteurs importants au sein des municipalités en ce qui a trait à la culture, l’événementiel et les services aux citoyens.
Un phénomène provincial
« Il n’y pas juste Alma qui vit cette situation-là, c’est partout au Québec. »
Joanie Racine ajoute que des démarches ont été entreprises afin de retenir la SAQ au centre-ville, mais sans succès. Toutefois, elle admet qu’il était difficile pour son association de faire quoi que soit, faute de véritables leviers.
En ce sens, elle affirme que « la revitalisation des centres-villes doit d’abord passer par une volonté politique de nos municipalités, ainsi que des gouvernements provinciaux et fédéraux. »