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Assurer un meilleur encadrement des motomarines

Louis Potvin
Le 04 septembre 2020 — Modifié à 07 h 41 min le 04 septembre 2020
Par Louis Potvin - Rédacteur en chef

L’augmentation de la présence de motomarines sur le lac Saint-Jean et ses tributaires ainsi que le comportement de certains conducteurs pourraient pousser les élus à instaurer un meilleur encadrement.

Une volonté qui ne sera pas simple à mettre en pratique puisque la navigation est de juridiction fédérale. Le Conseil de gestion durable du lac Saint-Jean va se pencher sur la question au cours des prochains mois afin de trouver des solutions.

« Nous avons eu des plaintes cet été d’associations de villégiateurs et nous avons été en mesure de constater certains comportements dangereux et inadéquats.  Comme le nombre de motomarines était plus élevé, nous avons constaté de nombreux conflits d’usage. Ça va prendre des ajustements, c’est certain », mentionne le président du Conseil, Luc Simard.

Selon lui, il faut réussir à trouver une manière de mieux encadrer la pratique afin que les villégiateurs ne se soient pas trop dérangés par le bruit et que les baigneurs se sentent en sécurité.

« Je l’ai constaté par moi-même qu’à certaines occasions, les motomarines se promenaient trop près des secteurs de plage où se trouvaient des baigneurs. Aussi, entendre pendant 45 minutes un moteur vrombir quand la motomarine fait des sauts de vagues peut facilement taper sur les nerfs des villégiateurs. »

Luc Simard a bien conscience qu’il ne sera pas simple de trouver des manières de mettre certaines restrictions pour assurer la sécurité et limiter les inconvénients.

LA SQ réalise des patrouilles sur le lac Saint-Jean, mais son champ d’intervention auprès des navigateurs est limité. (Photo courtoisie)

Sûreté du Québec

De son côté, la Sûreté du Québec mentionne que sa capacité d’intervention sur le lac Saint-Jean est limitée.  La navigation est régie par la Loi de 2001 sur la marine marchande du Canada.

« Il n’y a pas de limite de vitesse sur les cours d’eau. Nous patrouillons régulièrement le lac Saint-Jean, mais il faut comprendre qu’il est immense et qu’il y a une croissance du nombre d’embarcations. Nous, on s’assure de surveiller les conduites jugées dangereuses ou sous l’effet de l’alcool, mais le code de la sécurité routière ne s’applique pas, ce qui rend nos interventions limitées », explique le porte-parole, Hugues Beaulieu.

Que des motomarines s’amusent dans les vagues ou que le son du moteur soit désagréable, les agents ne peuvent pas intervenir.

« Pour le bruit, les motomarines respectent les lois en vigueur, car l’échappement est dans l’eau. Pour ceux qui s’amusent dans les vagues tout comme ceux qui tirent des gens dans des tripes, si tout semble sécuritaire, on ne peut pas intervenir. »

Par contre, les propriétaires d’embarcations sont responsables des vagues qu’ils causent.

Règlement municipal?

Selon le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation, une municipalité peut réglementer certains aspects de navigation ou elle peut demander au ministère des Transports fédéral certaines restrictions à la conduite des bateaux.

Dans ce cas, la problématique doit être clairement démontrée et une évaluation sera faite afin de déterminer si les restrictions pourront régler la situation.

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