Actualités

Temps de lecture : 1 min 45 s

Autoroute 70 : Le MTQ fait son mea culpa

Le 02 décembre 2021 — Modifié à 11 h 08 min le 02 décembre 2021
Par Julien B. Gauthier

L’étude de différents tracés dans le cadre du projet d’autoroute 70 a semé son lot d’inquiétudes chez des résidents de Saint-Bruno qui craignent l’expropriation. Le ministère des Transports (MTQ) admet avoir commis des erreurs de communication.

Quelque 350 citoyens étaient réunis sur place et par vidéoconférence lors de la séance d’information qui s’est tenue le 23 novembre à Saint-Bruno.

« Je le prends sur moi. Ça aurait dû être mieux fait. Ça a juste créé des angoisses. On est là pour vous rassurer », a lancé Dany Hubert, directeur général des grands projets routiers du Nord et de l'Est-du-Québec du MTQ.

Concernant de possibles expropriations, il a tenu à rappeler que les acquisitions résidentielles sont un processus qui se fait en collaboration avec les citoyens.

« On ne joue pas au yoyo avec les acquisitions. On doit être certains avant de le faire, réduire le plus possible les répercussions, en faire le moins possible et avoir des communications directes avec les citoyens ».

Il mentionne que la largeur des corridors à l’étude, qui atteint 900 mètres dans certains cas, ne signifie pas que l’ensemble des maisons du secteur seront expropriées. « On n’ira pas exproprier 75 maisons. Je vous donne ma parole ».

Cinq scénarios à l’étude

À la surprise générale, le MTQ a présenté un troisième tracé qui se situerait entre ceux à l’étude au sud et au nord. Il irait se connecter à l’intersection de la route 169 et le 5e rang Ouest, tout juste à la frontière de Saint-Gédéon et de Saint-Bruno.

Ce nouveau tracé s’ajoute aussi à deux autres scénarios actuellement à l’étude, soit le corridor actuel amélioré ainsi qu’un scénario combinant les corridors Nord et Sud. En somme, ce sont cinq scénarios différents qui sont actuellement étudiés par le MTQ.

Critiques

Cette annonce n’a pas refroidi certains citoyens, bien au contraire. Plusieurs se sont montrés critiques envers le MTQ lors de la soirée.

« N’avez-vous pas peur de perdre de la crédibilité ? Ça fait 30 ans qu’on en entend parler. Dans 30 ans, est-ce qu’on va avoir un autre tracé encore? », a fustigé un citoyen.

« Qui tire les ficelles? Qui décide tout bonnement de proposer un nouveau tracé? », a lancé un autre.

« Il y a 20 ans, on a fait des rencontres. On a fait notre travail. Et on apprend maintenant que c’est tout à refaire? », a ajouté un producteur agricole.

De son côté, le MTQ rappelle que les impacts environnementaux n’étaient pas pris autant en considération qu’aujourd’hui, il y a 20 ans. Une nouvelle étude d’impact était donc de mise.

Abonnez-vous à nos infolettres

CONSULTEZ NOS ARCHIVES