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Avenir du Publisac : « Les gens des grands centres ne nous écoutent pas » – Marc Asselin

Janick Émond
Le 12 décembre 2019 — Modifié à 15 h 49 min le 12 décembre 2019
Par Janick Émond - Journaliste

Le maire d’Alma considère que les grands centres, et particulièrement Montréal, ne prennent ni les régions, ni l’industrie forestière au sérieux, alors que plane la menace d’une interdiction de la livraison du Publisac dans la grande métropole.

Marc Asselin souhaite rappeler à Montréal que si elle interdit la livraison du Publisac, les travailleurs de l’industrie forestière seraient grandement touchés et qu’une impressionnante vague de chômage toucherait la région.

« C’est bien beau d’arrêter la foresterie, mais on fait quoi ici? On est autour de 5000 emplois de ce secteur à minimum 70 000$ par année. Pensez-vous que ce serait bon pour l’économie régionale ? », estime celui qui rappelle que 60 000 personnes travaillent dans le secteur de la foresterie au Québec, dont 20 000 à Montréal.

Marc Asselin a fait part de ses inquiétudes à la mairesse de Montréal, Valérie Plante à l’Union des Municipalités du Québec. Il juge toutefois que la grande métropole a une trop grande influence sur le reste du Québec.

« Si on laisse aller la vision montréalaise, c’est la mort des régions à moyen terme », affirme-t-il sans hésitation, tout en rappelant que le Saguenay-Lac-Saint-Jean, dont Alma, lutte déjà contre un exode qui s’accroit annuellement.

Il estime que Montréal aurait avantage à promouvoir l’annulation volontaire plutôt que d’interdire intégralement le Publisac. « Si les gens n’en veulent pas, ils n’ont qu’à téléphoner! »

Le maire en a également contre les groupes environnementaux qui supportent l’interdiction du Publisac. « Ils ne voient pas l’impact sur les gens ordinaires qui vont perdre leur emploi. Et on n’a rien en échange! »

Le Publisac, un modèle désuet?

Pour Marc Asselin, le Publisac a toujours sa raison d’être. Chaque semaine, son beau-père, âgé de 83 ans, découpe les rabais. « C’est son sport! », dit-il sur un ton humoristique.

Il ajoute : « Nous avons eu la démonstration lors du conseil municipal du 18 novembre qu’une personne dans la misère pouvait avoir jusqu’à 30% de rabais, grâce au Publisac. »

Jean-Pierre Lebel, président du syndicat de Produits forestiers Résolu, abonde dans le même sens. Lui-même le consulte chaque semaine. Peut-être pas à 100%, admet-il. Mais il souligne tout de même son importance pour les régions.

« C’est la seule source d’information régionale pour plusieurs municipalités. Et avec les géants d’Internet qui nuisent à notre économie, le Publisac est un outil qui nous permet de consommer local. »

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