SITE. Le cinéaste canadien Frédéric Back a porté à l’écran le magnifique récit « L’homme qui plantait des arbres » de l’auteur Jean Giono. Ce dernier aurait facilement pu s’inspirer de Brian Scullion, le fondateur du Jardin Scullion de l’Ascension qui, en 30 ans, a mis des dizaines de milliers d’arbres et de fleurs en terre pour élaborer l’un des plus beaux jardins du Québec et qui est voué à acquérir une réputation internationale au cours des prochaines années.
Le 21 juin prochain, dans le cadre d’une activité spéciale, Brian Scullion soulignera les 30 ans de son entreprise, mais surtout, présentera trois grandes nouveautés qui positionneront le Jardin Scullion pour les 50 prochaines années à venir et qui permettra d’attirer ici le tourisme international.
En fait, il entend passer d’ici peu de 7000 visiteurs par année à plus de 15 000 avec les éléments qui seront dévoilés.
Sous le sceau de la confidentialité, Brian Scullion a présenté à TC MEDIA ces trois éléments qui marqueront l’histoire de l’entreprise.
Le seul dont on peut parler pour le moment, c’est l’ouverture du jardin de conifères qui deviendra le plus grand jardin du genre au monde.
« Si je vous demande de me nommer cinq conifères, vous allez sans doute me répondre le sapin, l’épinette, le pin, le cèdre et sans doute le mélèze. Ici, ces dernières années, on a expérimenté quelque 550 variétés de conifères provenant des quatre coins de la planète et j’en ai retenu 275 pour constituer ce jardin, des variétés et cultivars qui sont capables de résister sous notre climat. C’est une immense plate-bande forestière pensée pour les 50 prochaines années, soit le temps que ces arbres atteignent leur maturité », explique Brian Scullion.
Quant aux deux autres éléments, le secret sera conservé jusqu’au 21 juin.
Notamment, pour s’inspirer dans son concept, en Angleterre, il a visité 28 jardins publics en 18 jours pour cueillir des idées.
Un visionnaire
« J’ai fait l’acquisition de cette terre abandonnée en 1985 et pendant deux ans, j’ai planté des arbres. J’ai démarré mon entreprise en 1987, mais en théorie, ça fait 32 ans. J’ai créé un environnement autour de la maison et j’ai développé ma passion pour l’horticulture. Je suis tombé en amour avec la terre et ce que je veux faire, c’est vivre chez nous », évoque le fondateur Brian Scullion qui se rappelle encore dans quel état était cette terre en friche de 42 hectares.
En trois ans, du matin au soir et même sous l’éclairage des lumières de son camion, il a planté plus de 10 000 arbres afin de constituer la pépinière. Il a ainsi créé un microclimat pour sa future entreprise.
Le défi était de taille pour ce jeune entrepreneur audacieux qui a créé en quelques années la plus importante pépinière de production d’arbres au Saguenay—Lac-Saint-Jean.
D’abord grossiste en produits d’horticultures ornementales, l’entreprise a diversifié ses activités en 1999 en créant le Jardin Scullion, devenu avec le temps un véritable pilier de l’industrie touristique de la région, sa notoriété dépassant largement les frontières régionales.
En 2007 et 2008 avec de la peinture récupérée, on a réalisé une fresque dans le bâtiment d’accueil du jardin, une œuvre unique, d’une longueur de 100 mètres, représentant les principaux écosystèmes de la région avec sa faune et sa flore. C’est devenu un élément central de la visite.
« On s’est rendu compte que les gens venaient visiter et achetaient des végétaux en sortant du jardin. On s’est dit que l’on venait de trouver la formule magique. En horticulture, c’est très court la période. Mes gens travaillent en production en début de saison et en juin, juillet et août, ils tombent en mode touristique. Notre pépinière de production demeure active toute la saison et on a plein d’inventaire. On crée des emplois chez nous, on fait des aménagements chez les clients, on est notre propre fournisseur et nos végétaux sont adaptés à nos conditions climatiques. Trois avantages. La formule est là pour vivre de l’horticulture, soit le triangle parfait », explique Brian Scullion.