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Budget 2020-2021 : Ville d’Alma demeure prudente

Janick Émond
Le 20 mars 2020 — Modifié à 14 h 28 min le 20 mars 2020
Par Janick Émond - Journaliste

Le maire d’Alma se dit heureux de l’ouverture du gouvernement envers les régions et espère qu’il maintiendra le cap. Cependant, il préfère étudier davantage le budget et attendre la direction que prendra le gouvernement avant de se prononcer.

Il explique qu’en raison de la bonne santé financière de la ville, il verra en temps et lieu ce que le gouvernement aura à offrir.

« Je suis content de l’ouverture du côté des régions du budget. Comme je dis souvent, la CAQ a pris le pouvoir grâce aux régions. Il ne faut pas qu’elle nous oublie », rappelle-t-il.

Il ajoute : « On génère des surplus à chaque année, ce qui fait en sorte que lorsque se présentent des opportunités, on est capables de fournir la part nécessaire de la ville pour pouvoir être acceptés par le dossier du gouvernement. »

Il se réjouit néanmoins que le budget soit davantage tourné vers l’environnement, ce qui permettra d’aider d’Alma dans son plan de mobilité durable et d’électrification du parc automobile municipal. En effet, le budget prévoit d’injecter 3,8 G$ pour l’électrification des transports, dont 2,3 G$ pour les véhicules lourds.

Le député de Lac-Saint-Jean satisfait

Éric Girard estime que le budget permettra de faire avancer la région. Par ailleurs, des annonces sont à prévoir pour la Véloroute des Bleuets et aussi en matière de recyclage. La ministre Andrée Laforest a évoqué une somme de 5 M$ pour la Véloroute.

En tant qu’agriculteur, M. Girard est également fier que le budget prévoit d’augmenter le budget du MAPAQ de 25 M$ sur cinq ans. Questionné à savoir de quelle façon ces montants pourront aider les producteurs, il préfère attendre l’annonce des crédits.

« L’important, c’est que l’argent soit dans la machine », explique-t-il.

Organismes communautaires déçus

Gabrielle Côté, directrice générale de la Corporation de développement communautaire de Lac-Saint-Jean-Est se dit déçue.

« C’est un rendez-vous manqué. L’un des trois grands axes du budget était l’amélioration des conditions de vies des citoyens. Or, il n’y a pas de financement substantiel au niveau du financement de la mission des organismes. C’est décevant. »

Celle-ci estime également que malgré la volonté du gouvernement de lutter contre la rareté de main-d’œuvre, les organismes communautaires continuent d’être touchés par cette réalité.

En effet, ces emplois offrent des salaires peu compétitifs qui rendent difficiles la rétention du personnel. Des investissements en ce sens auraient été nécessaires, selon elle.

Accueil favorable de l’UPA, mais…

L’Union des producteurs agricoles du Québec accueille positivement le budget 2020-2021 du ministre des Finances Eric Girard, qui ajoute 25 M$ par année sur cinq ans au budget du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ).

Cependant, le budget soulève certains questionnements au niveau régional.

« Il n’y a pas de wow nulle part, affirme d’emblée Mario Théberge, président régional de l’UPA. 25 M$ de plus pour le budget du ministère de l’Agriculture, ça fait comment par producteur? On est 42 000 au Québec. », rappelle-t-il.

Le budget 2020-2021 prévoit également des investissements de 50 M$ sur cinq ans pour déployer un plan de croissance de la serriculture et de l’horticulture, de même que deux investissements de 15 M$ sur cinq ans, notamment pour assurer le bien-être des animaux et pour favoriser la modernisation du secteur agroalimentaire par l’extension du réseau triphasé.

« Des sommes de 15 M$ et 50 M$ ici et là, c’est réparti à l’échelle du Québec. Ça ne fait pas beaucoup quand on divise ça par région. Il est encore trop tôt pour voir de quelle façon on peut appliquer ça dans les programmes actuels », ajoute le président régional de l’UPA.

Accueil favorable de Marcel Groleau

Le budget aidera à appliquer le Plan vert agricole, qui vise à notamment à soutenir la production biologique et à récompenser financièrement les producteurs pour leurs aptitudes environnementales, selon Marcel Groleau.

« Le défi agroenvironnemental est grand si nous voulons répondre aux attentes des citoyens. Le Plan vert agricole que nous proposions demandait un investissement additionnel de 60 M$ par an pour les dix prochaines années. Les 25 M$ annoncés sont donc un pas dans la bonne direction », a-t-il affirmé.

Également, l’UPA accueille favorablement les mesures de réduction des impacts de la hausse du salaire minimum, qui devrait d’ailleurs atteindre 13,10 $ de l’heure le 1er mai prochain.

L’industrie forestière se réjouit

Avec ce budget, le gouvernement du Québec espère réduire les émissions de gaz à effet de serre tout en créant de la richesse. Ce processus de décarbonisation passera notamment par la biomasse forestière résiduelle, soit l’utilisation de copeaux de bois dans le but de créer de l’énergie.

Le Conseil de l’industrie forestière du Québec (CIFQ) accueille très favorablement cette initiative et se réjouit que le gouvernement du Québec considère que la forêt constitue un vecteur important de la lutte aux changements climatiques.

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