Alma tentera d'obtenir deux mandats judiciaires en Cour supérieure afin de procéder à la démolition de deux bâtiments jugés dangereux.

Le 3322-24, appartenant à la compagnie Capital Transit inc. et le 55-59, appartenant à un particulier résidant à Montréal, sont en décrépitude en plus d'être inoccupés depuis au moins six ans. Le Service d'urbanisme d'Alma a en effet obtenu un avis technique concluant que les bâtiments constituent un danger pour la sécurité du public.

Afin d'assurer la conformité des règles d'urbanisme en vigueur, de nombreux avis d'infraction et mises en demeure ont été transmis aux propriétaires, mais sont restés sans réponse.

Réuni mardi soir, le conseil municipal a donc adopté une résolution permettant d'appliquer l'article 3.6 du Règlement de construction 201-2012, autorisant la municipalité de procéder à la démolition grâce à une ordonnance du tribunal, et ce, aux frais des propriétaires.

Jugeant « qu'il est urgent d'agir afin d'assurer la protection du public et de toute personne qui pourrait se trouver à proximité ou à l'intérieur du bâtiment », tel que spécifié dans le projet de résolution, Alma a donné le mandat à la société d'avocats Cain Lamarre afin d'entreprendre des recours en Cour supérieure du Québec.

« Les propriétaires n'agissent pas. On se base sur la dangerosité. On ne fait pas ça tous les jours et quand on le fait, c'est parce qu'on a pas le choix », a fait valoir le maire d'Alma, Marc Asselin.

Le bâtiment situé sur le boulevard de Quen, évalué à 68 300 $, abritait autrefois le restaurant Les Colombes, tandis qu'un marché aux puces se trouvait dans celui de l'avenue du Pont Nord, qui est évalué à 124 100 $ selon le rôle d'évaluation foncière.