Des déneigeurs ont dû faire appel à la Sûreté du Québec à deux reprises lors de la tempête du 27 février dernier en raison de citoyens almatois mécontents du soufflage de neige sur les terrains. Des débordements qu’ont déplorés certains membres du conseil municipal lors de la dernière séance.
Sylvie Beaumont, présidente de la commission des travaux publics et de l’embellissement et conseillère du district 6, lance donc un appel à la collaboration.
« On a dû faire appel deux fois à la SQ pour des cas particuliers de citoyens qui nous empêchaient de faire notre travail pour des raisons assez particulières. »
Parmi les raisons évoquées, certains citoyens auraient interpellé des déneigeurs qui soufflaient la neige sur leur terrain. La conseillère n’a pas voulu s’avancer dans les détails, souhaitant axer le message de la ville sur le positif. Elle assure que personne n’a vu son intégrité physique être menacée lors des altercations.
« On ne veut pas axer notre message sur les événements qui se sont produits cette journée-là, mais on souhaite rappeler aux citoyens d’être compréhensifs. On demande la collaboration des gens. C’est malheureux qu’on doive faire appel à la SQ pour régler des cas qui pourraient être réglés si simplement », ajoute-t-elle.
La neige de la ville
Si la formulation « la neige de la ville sur mon terrain » peut sembler étrange, elle est toutefois récurrente, comme le rapportent les conseilleurs. En effet, certains citoyens prétendent que la neige soufflée par les déneigeurs appartient à la ville.
« Ce n’est pas nous qui décidions quand la neige tombe. Notre travail est de servir les citoyens et de s’assurer que les rues soient dégagées. », a fait valoir la conseillère municipale.
Frédéric Tremblay, conseiller municipal du district 4, abonde dans le même sens que sa collègue.
« On entend souvent l’expression suivante : la ville souffle sa neige sur mon terrain. La neige, elle appartient à tout le monde. Ce n’est pas que la neige de la ville. »
Civisme
Selon le maire d’Alma, comme il s’agit d’un service aux citoyens, les déneigeurs ont droit au respect, au même titre qu’un service offert à l’hôtel de ville.
« L’employé, il n’est pas tenu d’encaisser des bêtises. C’est un service aux citoyens. Ici, à l’hôtel de ville, quelqu’un se met à bardasser ou à donner des coups de pied, il doit quitter. C’est du civisme. », insiste le premier magistrat.
« Certains citoyens sont de plus en plus difficiles à satisfaire. Certaines personnes ont du mal à partager la société avec d’autres. Ne vous demandez pas ce que l’État peut faire pour vous, demandez-vous plutôt ce que vous pouvez faire pour aider l’État! », a-t-il conclu en reprenant l’adage popularisé par John F. Kennedy.
