Des quatre commerçants interrogés par TC Media sur le projet de voie de virage à gauche à Métabetchouan-Lac-à-la-Croix, deux se questionnent sérieusement sur l’utilité de ce projet.
« Ça conduit vite. Partout où tu vas sur la route, ça conduit vite. […] Sûrement que s’il diminue les routes ça va augmenter la sécurité », de commenter la propriétaire de Clermont Le Bottier, Madeleine Côté.
« D’enlever les quatre voies pour mettre un trois voies ça n’a aucun sens. Je ne vois pas la logique là-dedans. Je trouve que c’est de l’argent dans le feu, carrément », tranche le propriétaire de la station-service Lemay Cano, Richard Lemay.
Ce dernier croit aussi que le fait de diminuer la vitesse serait amplement suffisant. Investir à d’autres endroits constitue une bien meilleure idée pour lui.
« On pourrait mettre une lumière où le Shell, ce serait beaucoup mieux et prolonger le grand détour à cet endroit-là aussi serait bien », ajoute-t-il.
Tous les jours, il constate des situations problématiques.
« Je vois des évitements d’accidents en avant du garage, du monde qui clignote pour tourner ici et ceux en arrière qui freinent à la dernière minute pour éviter et ça c’est dangereux. »
Bonne nouvelle
À La Tablée, on se demande si les travaux vont avoir comme conséquence de diminuer l’achalandage à leur commerce, mais on se réjouit qu’une baisse de vitesse soit prévue.
Depuis au moins un an que le propriétaire du Restaurant le Rond Point et du dépanneur adjacent, Sylvain Ouellet est au courant du projet qui se travaille. D’entrée de jeu, il se réjouit de la baisse de vitesse.
« Le village s’est agrandi jusqu’à la grande route. Il faut absolument ralentir la vitesse à partir du Séminaire Marie-Reine-du-Clergé. Ce serait une première étape. Je trouve qu’on va vite un peu parfois », de soutenir Sylvain Ouellet, qui croit qu’un an ou deux avec une vitesse abaissée constitue une première étape.
Il croit que la mise en place d’un carrefour giratoire près du Séminaire Marie-Reine-du-Clergé pourrait aussi forcer les gens à ralentir comme c’est le cas à Saint-Gédéon. Le commerçant se demande pourquoi changer les quatre voies divisées alors que c’est ce type de route qu’on a à Roberval, Saint-Félicien et Alma, où l’achalandage et la présence de commerces sont similaires ou supérieurs.