Déversement de purin: des citoyens mécontents

Par Laurie Fortin
Déversement de purin: des citoyens mécontents

ENVIRONNEMENT. Le déversement de purin fait par un agriculteur à Métabetchouan-Lac-à-la-Croix irrite les citoyens du chemin 14 qui doivent s’abstenir de consommer et de nager dans l’eau le temps que les analyses soient complétées.

Jean-Pierre Paquet et sa fille Annie, descendent de Québec chaque année depuis plus de 30 ans pour s’installer à leur chalet en bordure du lac Saint-Jean.

«Même si la plage de notre chalet est située tout juste de l’autre côté de l’épi, nous ne prendrons pas de chance et ferons d’autres activités le temps d’avoir l’assurance du ministère que tout est correct », de lancer Annie Paquet qui a rapidement été avisée par ses voisins de la situation.

«L’eau était tellement sale au début, c’était dégueulasse», remémore-t-elle.

La présidente de l’Association du chemin 14, Marlène Tremblay s’est dite heureuse de constater la rapidité avec laquelle la situation a été prise en charge par le ministère. Elle espère que la suite des choses se poursuivra dans le même sens. Celle qui possède une résidence depuis près de 20 ans n’a pas souvenir d’avoir vécu pareille situation.

Rappelons que la contamination du lac a forcé une petite fille à se rendre à l’hôpital, où on a constaté qu’elle souffrait entre autres d’une gastro-entérite.

Située à quelques kilomètres de là, la plage Le Rigolet n’a pas été touchée par le déversement.

Lawrence Potvin consterné

Le maire de la municipalité, Lawrence Potvin, est particulièrement concerné par cette situation, lui qui est l’un des 18 propriétaires d’une résidence du chemin #14. Il a hâte de recevoir les conclusions de l’enquête menée par le ministère concernant la responsabilité ou non de l’agriculteur dans le dossier. Bien que ce dernier ait mentionné dans un média régional qu’il s’agissait d’un accident, Lawrence Potvin demeure sceptique.

«Si c’est un accident, comment se fait-il qu’il n’a pas avisé lui-même le ministère?», questionne-t-il en précisant qu’il ne s’agit pas de la ferme de Jean-Pierre Doré.

«J’ai deux témoins qui me disent que le purin coulait dès le matin alors que l’agriculteur dit que l’accident aurait débuté dans le milieu de la journée. Ça ne concorde pas. Quand ça coule un pied d’épais dans le tuyau, c’est que c’est majeur!»

Pour le maire, le fait que les résidents soient privés de leur eau est considérable alors que nous sommes en pleine période estivale.

«La période est assez courte. Ces propriétaires ont investi des sommes considérables au cours des dernières années. Ils tiennent à en profiter.»

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