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Dominic Gagnon veut lancer le 1er quartier vert et intelligent

Le 18 mars 2011 — Modifié à 00 h 00 min le 18 mars 2011
Par Karine Desrosiers

Dominic Gagnon veut lancer le 1er quartier vert et intelligent

Un jeune entrepreneur almatois, Dominic Gagnon, propriétaire de l’entreprise Solution Paysage, lancée en 2009, prépare présentement un ambitieux projet. Il veut mettre en place le premier quartier vert et intelligent à Alma où on appliquera la philosophie LEED qui fixe des standards de qualité environnementale des bâtiments durables très élevés. Sur un terrain en bordure de la Petite-Décharge, à deux pas du centre-ville d’Alma, il dispose d’une banque de 30 terrains sur lesquels il entend mettre de l’avant son projet dès ce printemps.

L’entreprise sera d’ailleurs présente à l’Expo commerce et habitation alors qu’elle a été choisie pour mettre en place le volet paysager. Un bâtiment LEED sera aménagé sur place.

Établis par le US Green building Counsil, un organisme américain depuis 1995, le Leadership in Energy and Environnemental Design (LEED) est un système nord-américain de standardisation de bâtiments à haute qualité environnementale. Un bâtiment peut atteindre quatre niveau: certifié, argent, or et platine. Les critères d’évaluation incluent l’efficacité énergétique, de consommation d’eau, du chauffage, l’utilisation de matériaux de provenance locale et la réutilisation de leur surplus.

Dominic Gagnon est propriétaire d’un magnifique terrain situé entre la rue Scott et la Petite-Décharge, entre le centre-ville et le pont St-Georges.

Il s’agit d’une ancienne terre agricole dézonée qui repose sur une sablière naturelle.

« J’ai imaginé ce projet où on retrouvera 30 terrains dont la dimension variera de 8000 à 12 000 pieds carrés. Tout sera fait en fonction de la certification LEED. Ce sera un quartier entièrement vert et intelligent. Par exemple, pour solutionner le problème des eaux de surface, on retrouvera un immense bassin souterrain qui recueillera l’eau de pluie qui sera par la suite utilisée pour l’arrosage », donne en exemple Dominic Gagnon.

La philosophie LEED:

Les standards de qualité environnementale des bâtiments durables doivent tenir compte de plusieurs éléments pour obtenir la certification LEED.

D’abord, la construction doit se faire en tenant compte du principe des 3R, c’est-à-dire la réduction des déchets et des ressources utilisées, la réutilisation des matériaux et leur recyclage.

C’est que le caractère écologique du projet suppose autant que possible une utilisation optimale des ressources épuisables, l’idée étant de réduire au maximum «l’empreinte écologique» des nouvelles constructions.

À cet effet, par exemple, plus de 150 billots ont été tirés de la bande boisée présente sur le terrain en question. Débités à l’aide une scierie mobile sur place, ces poutres subiront dans la région un traitement spécial de torréfaction pour ensuite servir d’ossature à la construction des maisons.

Les projets doivent être élaborés en fonction des technologies permettant de respecter l’environnement en termes d’efficacité énergétique pour l’éclairage, l’utilisation de l’eau et du chauffage.

Le choix du site de construction qui doit être durable, c’est-à-dire permettre un redéveloppement de friches industrielles, une gestion des eaux pluviales, un transport alternatif, une perturbation minimale du terrain et une diminution de la pollution lumineuse.

Les mesures de conservation de l'eau impliquent un aménagement paysager nécessitant peu d’eau, des technologies innovatrices en matière d’eaux usées (pour l’eau des toilettes par exemple) et une réduction de l’utilisation de l’eau par un système de récupération d’eau de pluie entre autres.

Il faut également prévoir une optimisation de la performance énergétique, des systèmes d’énergie renouvelables (comme la géothermie), une énergie verte (comme des panneaux solaires ou une maximisation d’utilisation de la lumière du jour par de nombreuses fenêtres).

Un souci doit être porté aux matériaux et ressources qui, autant que possible, doivent être de provenance locale, réutilisées, certifiées bio quand c’est possible comme c’est le cas pour le bois et finalement, prévoir une gestion des déchets.

Enfin, la qualité de vie environnementale de l’édifice doit être aussi prise en compte. Cela implique un contrôle du CO2, un système de ventilation plus efficace et un contrôle thermique.

« Je trouve que c’est la logique des choses de construire ainsi un nouveau quartier. Ce sera unique à Alma », de conclure Dominic Gagnon.

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