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Élection fédérale : les candidats dans Lac-Saint-Jean débattent

Serge Tremblay
Le 08 octobre 2019 — Modifié à 21 h 38 min le 08 octobre 2019
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

Hormis de petits accrochages entre Jocelyn Fradette et Richard Hébert, le débat proposé mardi soir entre les différents candidats à l'élection fédérale dans Lac-Saint-Jean aura permis à chacun de faire valoir ses propositions pour le comté.

Dany Boudreault du Parti populaire du Canada, Jocelyn Fradette du Parti conservateur du Canada, Alexis Brunelle-Duceppe du Bloc Québécois, Richard Hébert du Parti libéral du Canada et Jean-Simon Fortin du Nouveau parti démocratique avaient accepté l'invitation des médias locaux et se sont prêtés au jeu.

Impossible de faire un compte-rendu complet de tous les échanges, mais voici quelques éléments généraux ayant retenu l'attention pour chacun des candidats.

Visiblement moins préparé que ses adversaires, Dany Boudreault a néanmoins détonné du discours ambiant en matière d'agriculture. Alors que tous les candidats faisaient une profession de foi envers la gestion de l'offre, le candidat du Parti populaire du Canada a rappelé que la proposition de sa formation politique est une abolition pure et simple.

"C'est une barrière qui empêche les jeunes de reprendre des fermes, qui nuit à la croissance, qui rend l'agriculture peu intéressante. C'est une barrière à la productivité qui nuit à nos accords commerciaux et qui coûte plus cher aux familles. Il faut l'abolir!", a-t-il scandé.

Jocelyn Fradette, hormis une empoignade avec son vis-à-vis libéral en fin de débat, a offert une performance égale d'un thème à l'autre avec une approche souvent terre-à-terre et empreinte d'une dose de régionalisme.

"Il faut faire la promotion de notre leadership, de notre agriculture, de notre centre des drones, etc. Je suis fatigué qu'Ottawa et Québec viennent constamment nous dire comment investir notre argent!"

Alexis Brunelle-Duceppe est sans doute celui qui a paru le plus à l'aise au cours de la soirée. Il a fait siennes les différentes revendications du Bloc Québécois et a notamment été efficace lorsqu'il a fait le procès de l'incapacité du gouvernement fédéral à livrer un programme fonctionnel pour brancher les régions à Internet haute vitesse.

"On a annoncé 500 M$ en 2016, puis un autre 1,7 G$ en a été annoncé pour dépasser les objectifs. Lorsque les fonds ont été débloqués, rien n'était prêt! On n’avait même pas une définition claire de ce qu'est la haute vitesse! Le fédéral a été incapable de livrer", a-t-il lancé, en proposant de transférer ce dossier au Québec.

C'est sans aucun doute dans le thème de la forêt et du caribou forestier que Richard Hébert a été à son meilleur. En sortant de ses lignes de communication, on le sentait davantage interpellé personnellement par ce dossier qui a une incidence directe sur le gagne-pain des Jeannois.

"S'il y en a un qui peut en parler, c'est moi. J'étais ici comme échevin et ensuite comme maire. Le plus grand parterre de coupe, il est ici, au Lac. On a l'obligation de protéger le caribou, mais les humains passent avant. Ça, je l'ai défendu bec et ongle."

Jean-Simon Fortin en aura certainement surpris plus d'un au cours du débat en profitant de sa tribune avec un discours très revendicateur. Il a entre autres été très dur envers les conservateurs et les libéraux. Les raisons qu'il a évoquées pour justifier son engagement politique résument bien le message qu'il a voulu lancer.

"Je veux travailler pour les gens. M. Hébert se présente pour les libéraux alors que son gouvernement a légalisé des paradis fiscaux et prétend se présenter pour les gens. M. Fradette, avec les conservateurs, c'est encore pire! M. Harper en a légalisé encore plus en étant à la solde des riches et des multimillionnaires. Les libéraux et les conservateurs sont corrompus depuis 150 ans et travaillent pour les riches!"

À la question y a-t-il eu un gagnant? Au public d'en décider.

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