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Encore plusieurs préjugés

Yohann Harvey Simard
Le 10 avril 2021 — Modifié à 21 h 24 min le 10 avril 2021
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Il y a encore beaucoup de défis que doivent surmonter les femmes immigrantes qui s’installent au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Encore en 2021, il est plus difficile de s’intégrer en région qu’en grande ville.

Plusieurs éléments expliquent cette situation dont celui que les immigrantes représentent qu’une faible portion de la population au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

« Nous ne représentons que 1 % de la population. Et de ce faible pourcentage, la majorité des immigrantes sont des Françaises. Donc les femmes d’une autre origine sont une très petite minorité de la population, et leur culture est encore très mal connue des gens d’ici », explique Mariana Grekoff.

Ainsi, elle mentionne que l’intégration dans la région peut être plus difficile pour une femme portant le voile, par exemple, que pour une femme d’une autre ethnie.

« Il y a encore des préjugés, mais il faut faire attention. Il ne faut pas considérer ces préjugés comme du racisme. Les préjugés que les gens ont ici sont souvent dus au fait que nous sommes très peu et qu’ils ne nous connaissent pas. Ce n’est jamais méchant et il n’y a pas de mauvaises intentions. »

Cette situation est tout à fait normale, mais il n’en demeure pas moins qu’il y a encore du travail à faire.

« Il faut quand même briser ces préjugés. Nous nous devons de nous montrer, d’être présentes et de nous faire connaitre auprès des gens d’ici. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui nous poussent à faire plusieurs activités d’intégration. »

En emploi

Pour ce qui est de décrocher des emplois dans la région pour les femmes immigrantes, Mariana Grekoff indique que ça se passe assez bien.

« Il est possible de faire de l’avancement dans ses emplois. Par exemple, mon premier emploi ici a été à Tourisme Alma où je faisais des petits boulots. J’ai ensuite travaillé comme graphiste pour les Jeux du Québec, j’ai été chargé de projets à Portes ouvertes sur le Lac, et prochainement, je commencerai un emploi à Services Canada. »

Toutefois, elle reconnait très bien qu’elle a été privilégiée dans son cheminement.

« Pour une femme portant le voile, par exemple, l’avancement peut être beaucoup plus long. Il y a définitivement plus d’embuches et de défis à surmonter. Mais avec beaucoup de travail, il est possible pour elle aussi de monter les échelons. »

« C’est pourquoi, avec le collectif, il est très important pour nous de s’impliquer dans la communauté. Ce n’est pas seulement pour nous, mais aussi que vous, vous appreniez à nous connaitre. »

 

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