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Financement des soins de santé avec conditions: «pas question», tonne Couillard

Le 06 septembre 2016 — Modifié à 00 h 00 min le 06 septembre 2016
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Le gouvernement du Québec n'acceptera pas de se faire dicter une ligne de conduite par le fédéral en échange d'un financement additionnel en santé, prévient le premier ministre Philippe Couillard.

Il a ainsi réagi à des propos tenus par la ministre fédérale de la Santé, Jane Philpott, laquelle a suggéré dans une entrevue avec le Huffington Post que l'argent du fédéral pourrait être rattaché à des conditions, disant vouloir savoir comment les provinces dépenseront l'argent.

En marge d'une annonce à l'hôpital de Gatineau, lundi, le premier ministre Couillard a été catégorique: il n'est «pas question», pour le gouvernement québécois, d'accepter une telle chose.

Il a également exhorté le gouvernement fédéral, qui semble avoir l'intention de faire passer de six à trois pour cent le taux de croissance annuel des paiements de transfert en santé, de «penser aux patients» et «à la nature des problèmes que les systèmes de santé rencontrent aujourd'hui».

L'entente conclue en 2004 prévoyait des hausses automatiques annuelles de ces transferts, mais cet accord prend fin cette année. Le gouvernement Harper avait prévu les abaisser à partir de 2017 et les arrimer à l'augmentation annuelle du PIB, avec un minimum garanti de trois pour cent.

M. Couillard a par ailleurs tenu à faire remarquer, lors de la même mêlée de presse, que les libéraux n'avaient toujours pas donné suite à leur engagement électoral de débourser 3 milliards $ pour les soins à domicile.

«On n'a toujours pas vu le 3 milliards $. On veut voir le 3 milliards $, parce qu'il y a des besoins importants», a-t-il insisté.

Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, a abondé dans le même sens, fustigeant de nouveau le gouvernement fédéral pour ce qu'il considère comme de l'inaction dans les négociations visant à conclure un nouvel accord dans le dossier des transferts en santé.

Mélanie Marquis, La Presse canadienne

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