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Hôtellerie : Les touristes prolifèrent, la main-d’œuvre se raréfie

Janick Émond
Le 06 août 2021 — Modifié à 10 h 25 min le 06 août 2021
Par Janick Émond - Journaliste

Le milieu hôtelier ne fait pas exception à la règle et traverse actuellement une pénurie de main-d’œuvre sans précédent. De part et d’autre du lac Saint-Jean, les hôtels peinent à répondre à la demande des touristes, qui plus que jamais cette année, se ruent vers les régions.

« C’est incroyable comment il n’y a pas de main-d’œuvre, c’est une année record! », va même jusqu’à affirmer Karine Beaubien, directrice des opérations pour l’Hôtel du Jardin de Saint-Félicien, l’Hôtel Manoir et l’Hôtel Château de Roberval.

En effet, ce qui devrait normalement être une bonne nouvelle prend une tournure légèrement plus amère pour les tenanciers d’hôtels, qui faute de personnel, n’arrivent pas à pleinement profiter de la forte affluence touristique.

« Les gens sont vraiment au rendez-vous, mais malheureusement, on est souvent obligé d’afficher complet même si on est juste à 50 % ou 75% de notre capacité », déplore-t-elle.

Selon Karine Beaubien, ce sont plus particulièrement les préposés aux chambres qui manquent à l’appel. Seulement dans cette catégorie d’emploi, environ 10 à 15 postes sont à combler pour les trois hôtels dont elle est responsable.

« C’est rendu que ce sont les membres de la direction et les propriétaires qui font l’entretien des chambres, il n’y a personne d’autre pour le faire. »

Même constat à Alma

L’Hôtel Universel d’Alma doit lui aussi composer avec cette pénurie, qui selon son directeur de l’hébergement, Maxime Robitaille, s’accentue d’année en année.

« Ç’a commencé il y a environ 3-4 ans, mais depuis l’année passée jusqu’à cette année, c’est devenu vraiment difficile », dit-il.

Tout comme Karine Beaubien, il a aussi pu constater « une grande effervescence » du secteur touristique depuis que le Québec est passé au « vert ».

« Surtout dans le tourisme lié au vélo et aux sports nautiques, il y en a beaucoup plus que par les années précédentes. »

Pas mieux dans le haut du lac

« On doit trouver des méthodes pour moins louer », sont sans contredit des mots qu’il est rare d’entendre dans le milieu hôtelier. Pourtant, c’est bien ce qu’affirme Audrey Rousseau, directrice générale du Motel Chute des Pères et de l’Auberge diligence à Dolbeau-Mistassini.

Pour elle aussi, il est d’autant plus contrariant de devoir réduire son offre alors que les touristes pullulent dans les environs.

« Ça serait facile d’en faire de la <@Ri>business<@$p> en ce moment, mais on est obligé de la couper parce qu’on manque de monde. »

De son côté, le manque de personnel se traduit également par la fermeture du restaurant de l’Hôtel Chute des Pères durant presque toutes les fins de semaine.

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