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Pénurie de main-d’œuvre hotellière : Pas facile de faire venir les travailleurs étrangers

Janick Émond
Le 06 août 2021 — Modifié à 10 h 22 min le 06 août 2021
Par Janick Émond - Journaliste

Peu importe la MRC dans laquelle ils opèrent, les tenanciers d’hôtels de la région sont unanimes : leur salut réside dans le recrutement de travailleurs étrangers.

De fait, à Alma, le directeur de l’hébergement de l’Hôtel Universel, Maxime Robitaille, affirme avoir déjà entrepris des démarches avec la CIDAL afin de voir quels programmes s’offraient à son établissement.

« On sait qu’il y a beaucoup d’hommes immigrants qui travaillent en agriculture au Lac-Saint-Jean. Ça pourrait être intéressant de faire venir leur conjointe pour qu’elle travaille chez nous par exemple. »

Directrice des opérations pour trois hôtels de la MRC du Domaine-du-Roy, Karine Beaubien soutient également qu’elle devra se tourner vers l’étranger afin de pourvoir les nombreux postes vacants.

Cela dit, recruter à l’international n’est pas une mince affaire. La directrice générale du Motel Chute des Pères à Dolbeau-Mistassini, Audrey Rousseau, en sait quelque chose, elle qui en a vu de toutes les couleurs depuis qu’elle a entrepris ses démarches auprès d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada.

Démarches infructueuses

Audrey Rousseau estime que les politiques liées à l’immigration des travailleurs étrangers, selon qu’elles soient provinciales, fédérales ou propres aux ambassades, sont souvent incohérentes entre elles.

« Même quand mes demandes sont acceptées au provincial et au fédéral, ça finit par bloquer aux ambassades parce que le candidat ne présente pas les choses exactement comme le veut la procédure. »

Plus précisément, toutes les tentatives d’Audrey Rousseau ont échoué du fait que les travailleurs étrangers qu’elle voulait recruter, au moment de leur demande, ont déclaré avoir l’intention de s’installer au Québec après la durée de leur contrat de travail.

« Ils auraient dû dire que c’était juste temporaire », indique-t-elle.

Or, à son avis, cela ne tient pas debout, puisqu’un an ou deux après avoir obtenu un permis de travail, il serait tout à fait légal pour une personne immigrante de déposer une demande de résidence permanente.

« Ça ne fait aucun sens! Pourquoi il retournerait dans son pays alors qu’il vient de s’intégrer dans une nouvelle société? S’il était si bien que ça dans son pays, il ne serait juste pas venu au départ! », fait valoir Audrey Rousseau.

Décidément, « il n’y a vraiment rien d’accommodant pour le secteur hôtelier… », conclut-elle.

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