INCENDIES. Les quelque 160 pompiers qui oeuvrent au sein des Régies intermunicipales en sécurité incendie des secteurs Nord et Sud, dans la MRC de Lac-Saint-Jean-Est, viennent d’accepter les termes de la nouvelle entente de travail qui régira leurs conditions pour les cinq prochaines années. Notamment, on va progressivement ajuster les salaires pour se retrouver d’ici 2020 avec un seul taux unique, que le pompier soit en intervention, en prévention, en inspection ou en formation.
Toutes les parties impliquées ont signé ce mardi les textes de l’entente de travail qui constitue en quelque sorte l’équivalent d’une convention collective de travail, même si ces employés ne sont pas syndiqués au sens de la loi.
Ces travailleurs sont réunis au sein du Regroupement des pompiers des secteurs Sud et Nord et composent un groupe de quelque 160 à 170 employés qui oeuvrent dans chacune des casernes de chaque municipalité réunie sous la structure.
La Régie en sécurité incendie intermunicipale du secteur Nord regroupe sept municipalités disposant chacune d’une caserne de pompiers et de ses équipements. La Régie Sud regroupe quant à elle six municipalités, mais sept casernes en raison du double secteur à desservir Métabetchouan—Lac-à-la-Croix.
Satisfaction
Ces deux régies en sont à leur huitième année d’existence. La première entente de travail de trois ans avait été renouvelée pour cinq ans et là, on renouvelle pour cinq autres années, soit jusqu’au 31 décembre 2020.
« Il s’agit d’une entente de travail et les parties se respectent exactement comme dans le cadre d’une convention collective. On a les représentants des travailleurs et de l’employeur. Il y a même une procédure de grief s’il y a mésentente sur l’application. Bon an, mal an, ce sont entre 160 et 170 pompiers qui sont ainsi encadrés. C’est un tour de force, car les Régies Nord et Sud sont deux organisations distinctes avec chacune sa structure, son budget et son conseil d’administration. Les gens ont cependant convenu d’aller dans la même direction et on s’est donné la même orientation », souligne Bernard Dallaire, qui chapeaute les deux organisations à titre de directeur, au même titre qu’il est directeur du Service des incendies de Ville d’Alma.
Économies
« La principale nouveauté de l’entente, après l’indexation des salaires, c’est l’introduction du taux unique. Présentement, on a le taux intervention qui est le taux maximum qu’un pompier peut atteindre. On a également d’autres activités au sein du service comme la prévention, les inspections, les pratiques, l’entraînement et la formation. Ce sont des taux inférieurs au taux intervention. Sur un horizon de cinq ans, suite aux discussions qui ont eu lieu, on va tendre vers un taux unique. Peu importe l’activité à l’intérieur du service, le pompier va être rémunéré au même coût », précise Bernard Dallaire.
Naturellement, cette demande a un certain coût également, d’où la décision de l’étaler sur cinq ans, ce qui sera plus facile aux municipalités de l’assumer et ainsi satisfaire les attentes des employés.
Dépendamment des municipalités, entre le taux intervention et les autres taux/activités, il pouvait y avoir une différence allant jusqu’à 5 $ de l’heure.
Cette hausse progressive de la masse salariale sera cependant largement amoindrie par la performance des Régies incendies.
« Avec le système que l’on a mis en place, les interventions ont tendance à durer beaucoup moins longtemps qu’avant. Donc, par défaut, cela coûte un peu moins cher. On intervient avec une force de frappe qui est supérieure, ce qui fait en sorte que l’on est optimal quand on arrive sur les lieux. On prend le contrôle rapidement la plupart du temps, à l’intérieur du trois heures minimum/cadre, on a résolu à quelque 95 % nos interventions. Oui, on intervient avec plus de monde, mais en contrepartie, on s’assure du minimum et on règle presque l’ensemble de nos interventions à l’intérieur du délai. Il y a une économie en fin de compte », d’ajouter Bernard Dallaire.
C’est donc dire que dans le cadre de cette entente de cinq ans, les augmentations des budgets seront d’environ 2 % par année, incluant l’augmentation du coût de la vie, et ce, avec un service de protection incendie bonifié.