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Insectes, printemps tardif et sécheresse : Une saison difficile pour Légunord

Janick Émond
Le 07 août 2020 — Modifié à 20 h 50 min le 07 août 2020
Par Janick Émond - Journaliste

Le printemps tardif, l’absence de précipitations, les insectes et les records de chaleur intense au cours des dernières semaines ont grandement affecté les productions maraichères de la région. Chez Potager Grandmont, la gourgane a 50 % moins de rendement cette année.

« La gourgane aime le climat frais et humide. Nous, on a des systèmes d’irrigation, donc on essaie d’arroser, mais ce n’est pas suffisant. On a presque 50 % moins de rendement au niveau de ce légume. Les fleurs ont coulé. Quand il a fait 37 °C, ça a fait mal », explique la présidente de Légunord, Mylène Boily et copropriétaire de Potager Grandmont.

Ce climat n’est pas défavorable à la production de maïs, qui s’en sort plutôt bien. Mais les carottes, le chou-fleur, le brocoli, la gourgane peinent à tirer profit du rude climat.

C’est que l’été 2020 a été particulièrement chaud dans la région, fracassant plusieurs records. Plus encore, le 30 mai dernier, le point le plus chaud dans tout le Canada était ici, au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

« Le printemps a été tardif. Il y a eu beaucoup de sécheresse à cette période, ce qui n’a pas aidé les récoltes. On a de la misère avec nos productions. On a toujours de l’irrigation, mais ça ne vaut pas une bonne pluie », ajoute pour sa part Louise Potvin des Maraichers Potvin.

Insectes

Comme si ce n’était pas assez, les producteurs maraichers sont également aux prises avec un problème de plus en plus important d’année en année, soit la cécidomyie du chou-fleur, véritable ennemi des cultures crucifères.

Répertoriée au Canada en 2000, cette petite mouche ressemblant à un moustique vient déposer ses œufs à l’intérieur des plantes telles que le chou-fleur et le brocoli. Après leur éclosion, les larves s’alimentent des tissus végétaux de la plante et sécrètent un enzyme qui détruit la fleur, avant même sa pleine maturité.

« Dans notre cas, c’est le brocoli qui est affecté. L’insecte pond au point de croissance de la plante à l’intérieur de la fleur. Nous avons 90 % de pertes dans le champ au niveau de ce légume. Cet insecte est vraiment difficile à traiter. On travaille avec des agronomes, on essaie de trouver des solutions… », ajoute Mme Boily.

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