Irène Trudel-Gagnon prend sa retraite après un demi-siècle de bénévolat

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Par Isabelle Tremblay
Irène Trudel-Gagnon prend sa retraite après un demi-siècle de bénévolat
(Photo : Photo Trium Médias - Isabelle Tremblay)

Irène Trudel-Gagnon tourne la page après avoir fait du bénévolat pour aider les personnes démunies pendant 47 ans.
Son implication à la Saint-Vincent-de-Paul faisait partie de sa routine. « Tous les mercredis, c’était sacré. J’étais là de midi 30 à 16h. C’était ma religion », raconte l’Almatoise.
Mère au foyer, elle a élevé six enfants tout en donnant du temps. Elle a aussi été aidante naturelle pour son époux durant les dernières années de sa vie.
Haute comme trois pommes, la nonagénaire a du bagou et elle aime le monde. Elle est encore en pleine forme, malgré la diminution de sa vision et ses quelques douleurs physiques.
En novembre dernier, elle a décidé de tirer sa révérence, avec le sentiment du devoir accompli.
« À la Saint-Vincent-de-Paul, c’est chez moi. C’est ma deuxième famille. J’ai surtout appris à ne pas juger les gens dans le besoin et d’accepter les gens tels qu’ils sont. Je les porterai toujours dans mon cœur. »
« Ce que j’admire chez Irène, c’est son grand sens de l’humour et sa bonne humeur. Elle a beaucoup d’énergie. Il faut même la ralentir parce que lorsqu’elle décolle, elle oublie son âge, » raconte Irena Bouchard, présidente de la Société.
« Plus tu donnes, plus tu t’enrichis »
Encore l’an dernier, Irène Trudel-Gagnon a cousu plus de 440 courtes-pointes pour des gens du Guatemala. Elle passe plusieurs heures par jour dans son atelier de travail, au sous-sol de sa demeure.
Bien concentrée, elle coupe avec agilité des morceaux de tissus récupérés, les repasse et confectionne minutieusement les couvertures. Elle a le cœur à l’ouvrage. « Ce sont des doudous que les mamans utilisent lorsqu’elles ont des bébés. Certaines personnes les prennent aussi pour dormir. »
Outre son bénévolat, l’Almatoise fait des collectes de fonds auprès des membres de sa famille tous les ans. Elle achète des bons d’épiceries avec les sommes amassées et elle les distribue par la suite à des familles, à la veille de Noël.
« Dans la vie, plus tu donnes, plus tu t’enrichis. J’ai eu des parents en or qui m’ont transmis de belles valeurs et c’est ce que je reproduis. Ils étaient très généreux. »
Tout un parcours
Irène Trudel-Gagnon a fait ses débuts à la Société Saint-Vincent-de-Paul en 1971. Elle est devenue la présidente de l’organisme en 1973. Elle a occupé ce poste pendant une quinzaine d’années.
Au milieu des années 70, elle a été impliquée dans l’ouverture du comptoir vestimentaire Almacueil, à l’école Sainte-Marguerite. En 2011, elle a reçu une médaille honorifique du lieutenant-gouverneur pour ses implications.

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