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Journée internationale des aînés : Mettre fin à la stigmatisation

Le 01 octobre 2020 — Modifié à 10 h 29 min le 01 octobre 2020
Par Julien B. Gauthier

Selon la Table régionale de concertation des aînés, la pandémie a isolé les aînés et amplifié l’idée voulant qu’ils soient des êtres vulnérables et dépendants de la société et ce, peu importe leur âge. Cette année, le 1er octobre sera l’occasion de célébrer leur apport dans la communauté et de mettre fin à cette stigmatisation.

La Table régionale veut rappeler qu’ils sont des moteurs économiques et permettent de faire évoluer la société, notamment grâce à leur implication.

« Les plus jeunes générations semblent penser que parce qu’on est un aîné, on est en retrait. Le problème, c’est qu’on les catégorise sans tenir compte de leur condition véritable. Certaines personnes qui ont 60 ans sont plus maganées que d’autres dans les 70 ans », insiste Nicole Bolduc-DuBois, présidente du conseil d’administration de la Table.

Cette année, la journée portera le thème « Les aînés, moteurs de notre communauté ». La porte-parole nationale sera la comédienne Marie-Josée Longchamps.

Les aînés représentent 70 % des bénévoles dans les organismes. Selon Statistiques Canada, 25 % d’entre eux effectuent en moyenne 200 heures annuellement. En dix ans, la proportion des 65 ans et plus qui ont un emploi ou qui sont à la recherche d’un emploi a pratiquement doublé, passant de 5,6 % à 10,4 %.

Isolement et COVID-19

Même si le gouvernement était noble dans sa décision d’isoler les personnes de 70 ans et plus, la Table régionale de concertation des aînés déplore qu’ils aient été étiquetés et « mis dans le même panier ».

« On comprend, mais ça a été dur à prendre pour les aînés de 70 ans et plus qui sont actifs. Ça a donné un coup : du jour au lendemain, ils ne pouvaient plus aller travailler à cause de leur âge. Certains se sont fait dire « vous avez plus de 70 ans, restez à la maison! » dès qu’ils sortaient », explique Mme Bolduc-DuBois.

Société individualiste

Si auparavant, les aînés étaient considérés comme des « sages » et que leurs enfants en prenaient soin jusqu’à la fin, cette réalité s’est effritée au cours des dernières décennies. Aujourd’hui, la société est plus individualiste. Mais les plus jeunes ne sont pas à blâmer, selon Nicole Bolduc-DuBois.

« On a élevé nos enfants de cette façon-là. C’est normal qu’aujourd’hui, ils soient plus centrés sur eux. C’est un peu ce qu’on leur a transmis. Les grosses familles n’existent plus, les jeunes s’éloignent et travaillent à l’extérieur… », conclut-elle.

Chaque année, la Table régionale de concertation des aînés remet le prix « Hommage » afin d’honorer l’implication d’une personne aînée de la région. Son identité sera connue sous peu.

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