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La Coop Serres Belle-de-jour se tourne vers l'efficacité énergétique

Le 08 avril 2013 — Modifié à 00 h 00 min le 08 avril 2013
Par Karine Desrosiers

La Coopérative de travailleurs en serres Belle-de-jour du secteur du rang 3, à Saint-Nazaire, peut aller de l'avant avec un ambitieux projet de quelque 1 955 000 $ pour l'amélioration de son efficacité énergétique. À cet effet, le gouvernement du Québec contribue à la hauteur d'un million $, somme que la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet est venue confirmer ce lundi en présence du député/ministre Alexandre Cloutier.

« Bravo ! On a enfin notre million $. Toute l'équipe, on travaille fort, on travaille vraiment pour l'environnement. Ça nous donne le petit coup de pouce qu'il nous manquait », s'est exclamée Gisane Savard, président de la Coopérative des travailleurs, à l'issue de l'annonce.

« Nous sommes fiers de soutenir le projet des Serres Belle-de-jour qui, en convertissant de l'équipement, réduira sa consommation de mazout lourd. Ces adaptations permettront de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) de plus de 4200 tonnes d'équivalent CO2 par année, ce qui équivaut à retirer près de 1256 véhicules du réseau routier », a souligné pour sa part la ministre Martine Ouellet.

La coopérative Serres Belle de jour se spécialise dans la production de fleurs annuelles, de vivaces, de plants de légumes et de concombres anglais. Avec ses 51 serres, l'entreprise est le plus grand complexe de serres de la région du Saguenay—Lac-Saint-Jean. Ces investissements permettent ainsi de maintenir près de 55 emplois en région.

Cette aide financière gouvernementale de 1 000 000 $ servira en fait pour la réalisation de deux projets en efficacité énergétique.

Dans un premier temps, l'aide financière permettra de réaliser deux modifications ayant pour but de diminuer l'empreinte environnementale de la coopérative.

Il y a tout d'abord l'installation d'une chaudière fonctionnant à la biomasse forestière résiduelle qui remplacera l'équipement actuel de chauffage des serres qui fonctionne aux huiles usées, au mazout léger et au propane.

À raison de 2000 à 2500 tonnes annuellement, c'est la Coopérative forestière Petit-Paris qui approvisionnera les serres en biomasse à partir de ses installations de Saint-Ludger-de-Milot.

La chaudière qui sera installée aura donc une puissance de 3500 kW en fonctionnant à la biomasse. Elle sera annexée à un réservoir de 450 000 litres d'eau utilisé pour emmagasiner la chaleur et la distribuer dans les serres lors de besoins de chauffe plus importants.

La deuxième modification qui sera apportée aux installations consiste à mettre en place des murets isolants au pourtour des serres. Finalement, l'entreprise profitera de ces travaux pour colmater des brèches dans ses serres.

« Je suis très heureux de la contribution financière accordée à la coopérative Serres Belle-de-jour. Il s'agit d'une autre contribution importante pour un projet associé à la biomasse forestière résiduelle dans la circonscription de Lac-Saint-Jean. L'entreprise effectue des choix environnementaux responsables et je la félicite. Ces investissements sont positifs pour la région, stimulent l'économie et sont créateurs d'emplois », a pour sa part ajouté le ministre Alexandre Cloutier.

De façon très directe, ces changements dans le chauffage des serres représenteront une économie annuelle de quelque 225 000 $ en achats de produits pétroliers divers.

Également, la période de production dans les serres pourra être prolongée, ce qui se traduira par davantage de mise en marché pour les différentes productions des serres.

En plus des fleurs annuelles qui avaient été à l'origine de la création de ces serres, on a diversifié la production avec la mise en marché de concombres anglais et libanais et prochainement, une nouvelle variété hybride.

Gisane Savard est d'ailleurs très fière de cette production qui est vendue directement dans la presque totalité des grandes chaînes d'alimentation de la région. Tous les surplus sont acheminés vers l'entrepôt de la firme Provigo à Montréal qui en assure la distribution ailleurs au Québec.

« La coopérative démontre qu'elle a le souci de gérer rigoureusement ses dépenses en énergie. En privilégiant le chauffage à la biomasse forestière résiduelle, elle confirme son respect de l'environnement et prouve ainsi que des PME peuvent être des acteurs essentiels dans ce champ d'activité », a signalé en terminant la ministre Martine Ouellet.

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