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La Coopérative forestière de Petit-Paris réagit aux critiques

Le 28 janvier 2013 — Modifié à 00 h 00 min le 28 janvier 2013
Par Karine Desrosiers

En réaction à des articles parus récemment concernant la position de travailleurs forestiers membres du Syndicat des travailleurs forestiers du Québec affilié à la FTQ, le directeur général de la Coopérative forestière de Petit-Paris et ingénieur forestier, Alain Paradis, a tenu à apporter des précisions à propos du modèle coopératif du secteur forestier et du nouveau régime forestier.

Comme il l’explique, les coopératives forestières sont des entrepreneurs généraux spécialisés en opérations forestières et en travaux sylvicoles qui réalisent à contrat ces travaux pour le compte des bénéficiaires de garantie d’approvisionnement que sont les industriels forestiers (usine). Comme ce sont des coopératives de travailleurs, leur motivation principale consiste à fournir du travail de qualité à leurs membres.

Depuis 45 ans la Coopérative forestière de Petit-Paris (CFPP) réalise ces travaux et elle s’est adapté aux différents régimes forestiers qui se sont succédé au cours des décennies.

« Près de 300 travailleurs membres y travaillent dans de bonnes conditions et surtout dans un contexte où ces derniers sont les propriétaires collectifs d’une entreprise implantée dans leur milieu », soutient Alain Paradis.

Contrairement aux allégations avancées, ces travailleurs ont des conditions qui se rapprochent de celles des industriels forestiers qui réalisent des opérations en forêt.

« Si ce n’était pas le cas, nous ne serions pas en mesure de conserver notre main d’oeuvre. Les écarts salariaux ne sont pas significatifs si on considère les avantages coopératifs qui permettent de les bonifier. Nous avons également des avantages sociaux compétitifs tels que des programmes d’assurance collective, régime de retraite, etc. Notre département des ressources humaines assure une gestion efficace de la santé-sécurité au travail qui se traduit par d’excellents résultats ainsi que la gestion des ententes de travail convenus avec les travailleurs-membres », d’ajouter le directeur général.

La coopérative détient aussi la certification ISO 14001 depuis plusieurs années, ce qui donne une parfaite maîtrise de ses opérations. Ces derniers bénéficient en forêt d’un très bon environnement de travail avec des camps forestiers (la Coop en possédons trois) bien adaptés offrant tous les services de repas et de coucher que l’on retrouve dans les opérations des industriels forestiers.

Nouveaux régime forestier et les industriels forestiers

A partir du 1er avril prochain, 75% des garanties d’approvisionnements des industriels forestiers (usines) seront opérés par ces derniers selon différents modèles. Le plus fréquents est celui de la « régie » où l’industriel est maître d’oeuvre et octroi des sous-contrats aux entrepreneurs propriétaires d’équipements forestiers pour la location de leur service.

Il y a également le « contrat clef en main » où l’industriel octroi un contrat de récolte à un entrepreneur général qui est indépendant des opérations de l’industriel, c’est le cas de la Coopérative de Petit-Paris. Il peut aussi avoir des variantes et des combinaisons de ces deux modèles. Un nouveau modèle s’ajoute avec l’opération en « régie » de l’industriel qui va en appel d’offre (enchère) pour certaines catégories d’opérations telles la récolte et le transport, c’est ce que PFR veut mette en place présentement avec des propriétaires d’équipements forestiers.

L’autre 25% sera offert par le Ministère des ressources naturelles sur le marché libre (Mise aux enchères des bois sur pieds).

« Ceci représente une excellente opportunité pour les entreprises spécialisées en opérations forestières, telle que la coopérative forestière, d’opérer comme maître d’oeuvre plutôt qu’en tant que contractant pour le compte de l’industriel forestier », précise Alain Paradis.

Les pertes d’emplois dénoncés par les syndicats vont ni plus ni moins être récupérées par les entreprises qui vont obtenir des lots de bois sur le marché libre.

« Concernant les prétentions que le gouvernement va obtenir plus pour le bois au détriment des conditions de travail des travailleurs, cela pourrait être vrai seulement si les marchés de la fibre ne permettraient pas aux industriels de payer le juste prix pour les opérations forestières et que les entreprises en opérations forestières ne parviendraient pas à rentabiliser leurs opérations. Le prix du bois offert par les enchérisseurs au gouvernement doit tenir compte de ces marchés afin d’assurer des conditions acceptables à ses travailleurs », ajoute le directeur général de Petit-Paris

L’avènement du nouveau régime forestier impose de nouvelles façons de faire. Tout le monde est inquiet, les membres des coopératives le sont et ils comprennent le désarroi des travailleurs syndiqués.

« Il sera cependant impossible de revenir parce que le public souhaite qu’il soit réformé. Ces changements entraînent des menaces importantes, mais également des occasions d’affaires très intéressantes. Les coopératives forestières font de leur mieux pour s’adapter à cette nouvelle réalité. Elles ne le feront pas au détriment de leurs membres. Elles ne le feront pas non plus en décriant leurs clients et partenaires parce que c’est tous ensemble que nous devons relever le défi du nouveau régime forestier », de conclure Alain Paradis.

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