DISCUSSIONS. Une rencontre au sommet s’est déroulée ce mardi à Québec au bureau de la ministre Lucie Charlebois, déléguée à la Protection de le jeunesse et à la Santé publique. La direction de la Coopérative de services à domicile de Lac-Saint-Jean-Est voulait exposer en face à face avec la ministre la « vraie situation » en regard de la fermeture annoncée de la résidence en déficience physique, la Maison Jean-Eudes Bergeron.
La rencontre se déroulait à 15 h et TC MEDIA a pu rejoindre Patrick Savard, directeur général de la Coop vers 16 h 45, à l’issue de la rencontre à laquelle participait également le président de l’organisme, Gilles Bergeron.
Les deux représentants de la Coopérative ont préféré se donner quelques heures de réflexion pour décanter de cette rencontre au sommet. Ce mercredi, dès 8 h, ils livreront le résultat de leur rencontre et si l’on peut espérer une révision du dossier amenant un changement dans la décision de fermer la Maison pour le 1er juillet prochain.
C’est par l’entremise du député de Lac-Saint-Jean, Alexandre Cloutier, que les représentants de la Coop ont pu obtenir cette rencontre afin, notamment, de répliquer aux propos de la ministre qui remettait en question la gestion et les choix budgétaires de la Coopérative pour expliquer en grande partie cette fermeture annoncée.
Ces propos ont choqué les administrateurs de la Coop qui n’ont jamais ménagé temps et argent pour mener à bien leur mission.
Le président Gilles Bergeron avait d’ailleurs dénonce avec vigueur et fermeté les propos de la ministre.
Besoins additionnels
Notamment, lors de la manifestation de vendredi dernier contre la fermeture de la Maison, le président Gilles Bergeron avait réaffirmé qu’advenant un changement dans la politique de financement du gouvernement, la Coop était disposée à regarder le tout.
« Si le ministère ajoutait demain matin quelque 280 000 $, il n’y a pas de problème, on continue. Sur quatre éléments, il n’y en a seulement un qui est déficitaire, mais il est important, c’est celui des services aux bénéficiaires. La gestion est assurée, l’administration est assurée, la bâtisse est assurée, mais le quatrième volet, c’est le service sur le plancher. Si on donnait aux résidents ce que l’on reçoit comme financement, on leur donnerait 16 000 heures; mais on en donne 25 000 heures et ce n’est pas assez, car c’est 30 000 heures qu’il faudrait. On reçoit 900 000 $ pour l’ensemble et on aurait besoin de 1,2 million $ pour rejoindre l’équilibre et donner des services adéquats », expliquait alors Gilles Bergeron.