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La FTQ part en guerre contre Ottawa et le démantèlement du Québec

Le 11 novembre 2014 — Modifié à 00 h 00 min le 11 novembre 2014
Par Karine Desrosiers

DÉNONCIATION. Devant quelque 150 membres de différents syndicats de la région, ce soir à Alma, le président de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), Daniel Boyer, a livré un véritable plaidoyer pour éviter la réélection du gouvernement Conservateur l'an prochain tout en attaquant le gouvernement Libéral et son travail de démantèlement du Québec.

Le président de la FTQ était en tournée au Saguenay–Lac-Saint-Jean, à l'occasion d'une tournée des régions, pour y rencontrer les militants et militantes et échanger avec eux. Il a notamment été question de la prochaine campagne électorale fédérale et du saccage de l'État québécois par le gouvernement Couillard ainsi que des défis qui attendent le monde syndical au cours des prochains mois.

Se livrant à une dénonciation en règle de toutes les actions du gouvernement Harper, notamment contre les syndicats, Daniel Boyer a promis une lutte féroce.

Notamment, au Québec, huit circonscriptions ont été directement ciblées par la FTQ pour opérer un vote stratégique et tenter d'empêcher l'élection ou la réélection d'un candidat Conservateur.

Le comté Roberval avec Denis Lebel et sans doute le comté Jonquière avec Claude Patry seront sur la liste des endroits où la FTQ mettra de la pression pour faire élire d'autres candidats que les conservateurs.

« On risque fortement de faire une campagne contre Monsieur Lebel et pour Monsieur Patry, on ne sait pas encore comment ça va se décider. Il a été élu NPD, là, il est rendu Bloc et il ne se présente plus. On va être présent aussi dans le comté pour surveiller », affirme Daniel Boyer.

Il a également invité les membres de tous les affiliés de la centrale à se mobiliser afin d'empêcher le saccage de l'État québécois par les libéraux et dont l'une des manifestations limpides est l'abolition des Centres locaux de développement (CLD) et des Conférences régionales des élus (CRÉ).

« Au Québec, ce n'est pas plus drôle. On a un méchant beau projet de société avec le retour à l'équilibre budgétaire… On ne dit pas non au retour à l'équilibre budgétaire, mais pas à la vitesse grand V qu'est en train de nous imposer le gouvernement parce que ça met en péril l'ensemble de nos programme sociaux », affirme Daniel Boyer.

Et de poursuivre: « Les manigances libérales n'ont qu'un but : démanteler le Québec que nous avons construit et revenir en arrière, alors que les intérêts privés passaient devant l'intérêt collectif. Visiblement, à voir le tollé de protestations qui monte partout au Québec, les libéraux avaient un programme bien caché. En pleine campagne électorale, ils n'ont pas parlé de ce qu'ils se préparaient à faire dans la santé et dans l'éducation, ils n'ont pas expliqué qu'ils allaient mettre la hache dans les régimes de retraite, ils ont tu leur volonté d'en finir avec le partenariat régional et ils ont enrobé dans le miel leur mépris des familles et de la classe moyenne. Pour s'en convaincre, il suffit de penser aux coupes de l'aide aux personnes handicapées, à la hausse des tarifs des CPE, à la menace de fermeture des conservatoires régionaux, à l'annonce du gel des effectifs, etc. »

Daniel Boyer porte une critique très sévère du gouvernement Couillard avec les cachettes libérales qui montrent qu'on a menti à la population.

« On allait créer des emplois, disait-on, améliorer les services, stimuler l'économie du Québec et le développement des régions, et surtout, faire preuve comme jamais de transparence. C'est de la comédie ! Les emplois ne sont pas au rendez-vous, pas plus que les investissements publics ou la nécessaire concertation des intervenants régionaux et des structures représentatives », dénonce-t-il.

Il en appelle donc à l'unité et à la solidarité de la population.

« Il faut se saisir de toutes les occasions pour empêcher le saccage de l'État québécois. Dans un an, nous aurons l'occasion d'aller aux urnes fédérales. Là aussi, il faudra montrer notre conviction et notre détermination d'en finir avec des politiques rétrogrades dignes de la Grande Noirceur », de conclure le président de la FTQ.—F.P.

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