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La suspension de deux professeurs met le feu aux poudres

Le 13 mars 2015 — Modifié à 00 h 00 min le 13 mars 2015
Par Karine Desrosiers

RÉACTIONS. Au Collège d'Alma, la suspension pour une période indéfinie de deux professeurs, Éric Galarneau et Pierre-Luc Bouchard, pour « manque de loyauté envers l'organisation » a mis le feu aux poudres. Ce matin, une cinquantaine d'étudiants ont occupé le bureau du directeur général de l'établissement, Bernard Côté, afin d'obtenir des réponses concernant ce geste. Ils ont reçu une fin de non-recevoir de la part du directeur.

Le climat malsain qui règne au Collège d'Alma depuis plusieurs mois déjà semble ainsi loin de se résorber

Les deux employés directement concernés par cette suspension ont été convoqués jeudi après-midi, au bureau des ressources humaines de l'institution, pour les aviser de la situation et de leur suspension avec solde, le tout d'une durée indéterminée.

Cette décision de la haute direction aurait une relation directe avec une rencontre tenue mercredi, à huis-clos, entre la direction du collège et son personnel pour analyser la situation et trouver des voies pour tenter de mettre fin au climat de tension et regarder comment on pourra résorber le déficit de l'institution qui est maintenant passé à une prévision de quelque 1,9 M $ d'ici la fin de l'année scolaire.

C'est à l'occasion de cette rencontre que les deux enseignants auraient tenus des propos très critiques et incendiaires envers la direction, dont le directeur général Bernard Côté.

Comme le prévoit la réglementation du travail, le fait de remettre en question en public l'autorité d'un employeur peut conduire à des mesures disciplinaires proportionnelles à la nature de l'infraction.

Dans le cas d'une suspension pour un temps indéterminé, on peut penser que les propos tenus étaient pour le moins critiques.

Pour le moment, le Syndicat des enseignants du Collège d'Alma valide avec ses conseillers la légalité du geste posé en regard des textes de la convention collective de travail.

Manifestation étudiante

Hier soir (jeudi) sur les réseau sociaux, la nouvelle a vite fait le tour et l'Association étudiante du Collège a réussi à réunir ce matin une cinquantaine d'étudiants pour occuper le bureau de la direction générale pendant quelques minutes.

« On trouve en tant qu'étudiants et étudiantes, que c'est une culture du baillon, que c'est inacceptable et un abus de pouvoir. Notre manifestation visait à passer le message que l'on n'est pas d'accord avec ce genre de pratique-là, que ça nuit au bon fonctionnement des écoles et à l'éducation des élèves », souligne Laura Martin, responsable du mouvement de mobilisation contre la suspension des deux professeurs.

Lors de l'occupation, les élèves ont posé de nombreuses questions au directeur général Bernard Côté. Cependant, toutes ces questions sont restées sans réponse.

Ces événements se produisent également la veille du début du congé de la mi-session alors que les élèves seront absents la semaine prochaine.

Des lettres de soutien aux professeurs vont être adressées et des tracts ont été distribués à la grandeur de l'école, tract qui dénonce l'abus de pouvoir et d'atteinte à la liberté d'expression.

Au retour du congé, les étudiants promettent d'autres gestes d'éclat si les deux professeurs ne sont pas réintégrés dans leur fonction et si le climat à l'intérieur de l'institution ne change pas.

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