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L'Association canadienne de l'énergie éolienne défend sa filière

Le 19 juin 2013 — Modifié à 00 h 00 min le 19 juin 2013
Par daniel migneault

L'étude de l'Institut économique de Montréal au sujet des coûts de l'énergie éolienne est critiquée par l'Association canadienne de l'énergie éolienne. Selon son directeur régional pour le Québec, Jean-Frédérick Legendre, les chiffres avancés sont erronés.

M. Legendre mentionne qu'on ne peut pas utiliser les données du bloc patrimonial comme base de comparaison puisqu'il s'agit d'énergie produite essentiellement avec les barrages construits il y a plusieurs décennies et qui est donc peu élevée.

« Il faut comparer des pommes avec des pommes! L’électricité éolienne provenant de parcs construits en 2013 est compétitive avec toute nouvelle génération d’électricité, à l’exception du charbon et du gaz naturel », affirme Jean-Frédérick Legendre.

Il souligne que le coût moyen des projets éoliens au Québec est de 0,093 $ du kW/h. De plus, l'intégration des coûts de transport et de distribution est une donnée qui s'applique à tout type d'énergie.

« Au sujet des surplus, les plus récentes prévisions d’Hydro-Québec prévoient des surplus annuels moyens de 1,2% d’ici à 2027 par rapport aux prévisions de notre consommation. L’ajout d’un seul gros consommateur industriel ou le développement de nouveaux marchés pour l’électricité québécoise pourraient rapidement changer la donne. Sans compter que le marché de l’exportation pourrait offrir de nouvelles opportunités, le gaz se situant présentement à un prix plancher aux États-Unis », analyse M. Legendre.

Le directeur régional insiste sur l'apport économique. Il cite une étude KPMG-Secor qui mentionne que l'industrie éolienne au Québec représente 5000 emplois, 500 millions $ en retombées économiques annuelles, 88 millions $ en revenus annuels pour le gouvernement du Québec et 25 millions en revenus annuels pour les municipalités et les propriétaires terriens.

« Depuis la Révolution tranquille, le secteur de l’énergie a été créateur de richesse pour le Québec grâce à une vision à long terme. Une analyse sommaire et ponctuelle ne justifie certainement l’abandon d’une filière porteuse d’avenir comme l’éolien », conclut-il.

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