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Le bas niveau du lac inquiète les plaisanciers

Yohann Harvey Simard
Le 11 août 2021 — Modifié à 00 h 30 min le 11 août 2021
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Les faibles crues des derniers mois forceront Rio Tinto à abaisser le niveau du lac jusqu’à au moins 13 pieds vers la fin du mois d’août. Le processus de descente étant déjà bien entamé et cette situation inquiète les plaisanciers, selon l’organisation Un lac pour tous.

« J’ai vu dans certains secteurs des plaisanciers qui ne pouvaient pas mettre leur bateau à l’eau. Ça peut aussi causer des problèmes là où il y a des rochers sous l’eau. On est préoccupés et on suit la situation de près », explique Luc Simard, président d'Un lac pour tous.

L’organisation, qui vise à instaurer une saine gestion du lac Saint-Jean, est consciente que les aléas de la nature sont responsables de cette situation. Mais elle demande à Rio Tinto de gérer la situation au mieux qu’elle le peut.

« Les activités de plaisance, c’est notre préoccupation majeure. C’est une situation qui n’est pas très agréable. On dépend de la météo. Je suis conscient qu’ils ne peuvent pas faire de miracle.  Mais on veut que Rio Tinto fasse le mieux qu’ils le peuvent, qu’ils soient diligents. »

La situation pourrait donc avoir un effet sur la clientèle touristique, selon lui.

Situation rarissime

Selon les données colligées par la multinationale, la période de juin-juillet 2021 a reçu le cinquième plus faible apport d’eau pour les mêmes mois depuis 1953. Normalement, Rio Tinto doit maintenir le lac à un seuil minimal de 14 pieds, tel qu’exigé par le décret gouvernemental de 2018-2027.

« On a eu une crue faible et particulièrement hâtive qui a débuté le 25 mars cette année, soit un mois plus tôt qu’à l’habitude. Depuis, on vit une situation de sécheresse avec de faibles précipitations. Le sol est sec et une grande partie des précipitations sont absorbées par le sol, au lieu de couler vers le lac Saint-Jean. On doit se débrouiller avec ce que Dame nature nous a laissé cette année », explique Simon Letendre, porte-parole de Rio Tinto.

Belle rivière bouchée

Une autre situation rarissime est survenue le 31 juillet dernier, alors que l’embouchure de la Belle Rivière à Saint-Gédéon était bloquée par le sable. Le lendemain, la situation était résorbée, mais l’entreprise étudie toujours le dossier afin de trouver une explication.

« Depuis juin, toutes les deux semaines, on faisait des révélés, car du sable s’y est formé. De forts vents semblent avoir créé une espèce de bouchon à l’embouchure de la rivière. On a besoin d’analyses plus poussées pour comprendre le phénomène. On travaille avec une firme d’ingénierie pour examiner les causes. »

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