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Le Caribou forestier cheval de bataille d’Alliance forêt boréale

Louis Potvin
Le 19 janvier 2022 — Modifié à 14 h 58 min le 19 janvier 2022
Par Louis Potvin - Rédacteur en chef

Le nouveau président d’Alliance forêt boréale, Yanick Baillargeon, va militer pour que les communautés forestières ne fassent pas les frais de la mise en place d’un plan de protection du caribou forestier.

« Nous voulons absolument être entendus dans le cadre de la Commission indépendante sur les caribous forestiers et montagnards. Depuis le lancement du site web, ça n’a pas bougé et ça nous inquiète. Il faut tenir compte des réalités de nos communautés qui vivent de la forêt. Ça va être mon cheval de bataille », déclare celui qui succède à Pascal Cloutier à la présidence.

Yanick Baillargeon espère que la Commission analysera tous les aspects liés au déclin du caribou. « Ça prend un juste milieu! Oui, la coupe forestière a probablement un impact, mais il faut aussi évaluer les changements climatiques, les prédateurs et la chasse illégale. Il faut s’assurer de préserver notre industrie qui compte 20 000 emplois et 1 milliard en salaire. »

Résolution

D’ailleurs, les 65 communautés forestières et les MRC membres de l’Alliance vont adopter une résolution réclamant que la stratégie de protection du caribou forestier n’ait pas d’impact sur les travailleurs et les communautés forestières.

Aussi, on demande de réaliser un nouvel inventaire des populations de caribou afin de les comparer à l’inventaire 2018-2020 et de tenir compte des changements climatiques dans l’élaboration de la stratégie.

De plus, on demande au ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs de poursuivre les recherches pour de nouveau modèle d’aménagement forestier qui favorisera la protection de l’habitat du caribou forestier.

Réactions

Préfet de la MRC de Maria-Chapdelaine, Luc Simard estime que ce dossier doit faire l’objet d’une réflexion approfondie.

« Il faut vraiment prendre en compte l’impact des changements climatiques. Les secteurs plus nordiques seront peut-être de futures forêts et un futur habitat pour l’espèce. Il y a une grande réflexion à faire avant de prendre des décisions plutôt que d’y aller avec des mesures à courte vue. »

De son côté, le préfet de la MRC Lac-Saint-Jean-Est, Louis Ouellet, indique qu’il faut penser aux répercussions pour les communautés forestières.

« C’est la vigueur de nos municipalités qui est en jeu si on met des cloches de verre sur des parties de territoire. Il y a les travailleurs forestiers qui vont en souffrir, mais également tout le volet de la villégiature en forêt qui sera touché, car l’accès au territoire pourrait être plus difficile. »

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