Le centre-ville durement frappé par le feu en 1925 et 1941

Le centre-ville durement frappé par le feu en 1925 et 1941
L’incendie du 14 novembre 1941 a détruit sept magasins

ÉVÉNEMENTS. L’incendie en mars dernier des édifices du Dooly’s et du Pub Le Jeannois, au centre-ville d’Alma, est un événement qui se compare aux deux autres incendies majeurs que le centre-ville d’Alma a connus dans son histoire.

En effet, le 7 mai 1925 et le 14 novembre 1941 sont deux dates historiques dans la vie du centre-ville d’Alma.

Grâce à la complicité d’Allyson D’Amours, archiviste, directrice du Service d’archives et de généalogie à la Société d’Histoire d’Alma, voici comment les deux événements ont été inscrits dans les grands livres d’histoire.

Le 7 mai: Le Grand feu de 1925

Le feu détruit 28 maisons du centre-ville (rue Sacré-Cœur). (Victor Tremblay, Histoire d’Alma 1967, p. 341).

La ville est en plein boom. La construction des barrages d’Isle-Maligne et de la nouvelle papeterie de la compagnie Price à Riverbend amène un nombre considérable d’étrangers. La ville compte de nombreux restaurants, un cinéma, des hôtels et des salles de billard.

Le 7 mai 1925, le feu éclate soudainement dans l’appareil de projection du cinéma Victoria, propriété de J.-H. Tremblay. Le feu se propage à une vitesse foudroyante. Il n’y a aucun pompier, ni eau, ni borne-fontaine. Trois heures plus tard, 28 maisons et commerces sont détruits par les flammes. Il a fallu faire sauter deux maisons à la dynamite pour arrêter le feu.

C’est tout le secteur de la rue Saint-Joseph et la rue Sacré-Cœur en face de l’église. On estime les pertes matérielles de 800 000$ à 900 000$. Plus de 200 personnes sont sans abris. Les sinistrés reçoivent une hospitalité de la part des citoyens indemnes.

Une perte de vie: On eut à déplorer qu’une perte de vie. Aquillas Pelchat, d’Albanel, fut tué par un débris projeté lors de l’explosion. Au moment de faire éclater la mine pour détruire une des maisons désignées comme coupe-feu, on avertit les spectateurs de se mettre en sûreté dans l’église ou sous les abris protecteurs; Pelchat qui se trouvait près du presbytère, à environ 400 pieds du lieu de l’explosion, fut atteint par un lourd panneau et mourut le lendemain.

1941, 14 novembre – Feu sur la rue Sacré-Cœur

Le 14 novembre 1941, un hangar du commerce Trefflé Harvey prend feu vers les 10 heures, se propage au magasin et s’étend ensuite d’un édifice à l’autre. L’incendie détruit sept magasins, 13 logements et cause des dommages à deux autres magasins, un hôtel et 14 logements.

Tous les pompiers d’Alma, de Riverbend, d’Isle-Maligne de Saint-Cœur-de-Marie et même de Jonquière parviennent à circonscrire l’incendie vers 4 heures de l’après-midi. Cette partie de la ville reconstruite après l’incendie de 1925 est encore à reconstruire.

Dès la fin de novembre, des travaux de reconstruction sont déjà en cours (Victor Tremblay, Alma au Lac-Saint-Jan, p. 404-405)

Les immeubles touchés: 22 familles sans abri et des dommages évalués à 350 000 $.

Dans son édition du 11 décembre 1941, le Journal Le Lac-St-Jean dénonce l’incendie et le système d’aqueduc de la ville.

« Cependant, l’on ne cesse de déplorer le malheureux service d’eau de cette ville. Même actuellement, pour fournir seulement au service domestique, l’on a été obligé de faire l’installation d’une pompe et l’eau se fait rare de temps à autre au cours de la journée. Si cette ville avait été pourvue d’un bon service d’eau, l’incendie du 14 novembre aurait pu probablement être maîtrisé au début. Faut espérer qu’on remédiera à cet état de chose. »

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