Actualités

Temps de lecture : 3 min 41 s

Le CETAL n'est plus: vive le Fonds de soutien

Le 27 juillet 2010 — Modifié à 00 h 00 min le 27 juillet 2010
Par Karine Desrosiers

Les élus de Ville d'Alma ont franchi, cette semaine, une autre étape majeure dans leur projet de récupération de l'ancienne usine Isle-Maligne de la compagnie Alcan. En effet, après cinq ans, on abolit le Centre de transformation de l'aluminium (CETAL) pour lancer le Fonds de soutien au développement d'Alma qui aura pour mission de soutenir les entreprises.

C'est avec ferté que le maire Gérald Scullion a rappelée en ce lundi dernier, 6 novembre, 1er anniversaire de l'élection du conseil, que l'on allait de l'avant avec cette promesse électorale de l'automne 2005.

La mise en opération du Fonds de soutien au développement d'Alma vise principalement trois objectifs, soit de soutenir les initiatives de développement et de création d'entreprises qui cadrent avec le plan stratégique de la Ville d'Alma « Vers la ville modèle »; parmi les créneaux identifiés, soutenir les entreprises existantes d'Alma dans leur évolution technologique, de même que dans la consolidation et la création de nouveaux emplois et parmi les créneaux identifiés, favoriser la création de nouvelles entreprises à Alma et dans la MRC de Lac-Saint-Jean-Est. « Nous avons identifié une série de types d'entreprises qui se situent dans les domaines de la transformation, du secteur manufacturier, les ateliers de réparation ou de conception de produits, les bureaux ou laboratoires de recherche et développement, les entreprises ou services professionnels de haute technologie ainsi que toute entreprise ou institution dont le développement ou la création pourrait rencontrer les objectifs du plan stratégique de la Ville d'Alma », souligne le maire Scullion.

Pour constituer un fonds, il faut que l'argent provienne de quelque part.

Le président du CETAL, le conseiller Jean-Rock Pedneault, s'est fait plaisir : « Je suis fier et heureux d'annoncer la fermeture du CETAL. Ce n'est pas tous les jours que l'on peut faire une annonce de la sorte et s'en réjouir » a-t-il lancé sur un ton mi-figue. Mi-raison.

Il a immédiatement enchaîné pour expliquer que l'approvisionnement du Fonds, soit une somme de 400 000 $, provenait des profits réalisés lors des ventes des bâtiments du CETAL à diverses entreprises. « Le conseil d'administration désirait que ces profits, qui sont issus de la remise en valeur économique de l'ancienne usine Alcan, soient directement injectés dans le développement économique almatois, c'est donc avec fierté que nous disons non seulement, que la mission a été accomplie, au niveau de la réutilisation de ce site industriel, mais que les fruits de ces efforts vont eux aussi contribuer à la poursuite du développement des entreprises almatoises. Nous allons mettre un terme à la corporation du CETAL, considérant que maintenant, c'est le syndicat des copropriétaires qui a pris la relève », d'expliquer le président Jean-Rock Pedneault.

En plus de cette importante mise de fonds qui générera des profits, le conseil municipal d'Alma a, pour sa part, décidé de verser les revenus annuels du service électrique almatois, qui sont issus de l'alimentation du CETAL, directement au Fonds de soutien au développement d'Alma. On parle ici d'une somme approximative de 70 000 $ qui alimentera chaque année la caisse du fonds.

Deux volets

Le Fonds sera constitué de deux volets, le premier sera consacré au soutien technique des entreprises déjà existantes à Alma. Il est en effet plus efficace de soutenir des gens déjà en affaires qui sont en mesure d'améliorer leurs performances et ainsi créer rapidement de nouveaux emplois. Le second volet, sera consacré au soutien à l'implantation de nouvelles entreprises qui vont créer un minimum de trois emplois permanents dès leur ouverture à Alma. Gérald Scullion a également tenu à souligner que le Fonds n'est pas réservé exclusivement à des entreprises de sa municipalité. En effet, à titre exceptionnel, le Fonds pourrait considérer le soutien de certains projets de création de nouvelles entreprises dans les autres municipalités de la MRC de Lac-Saint-Jean-Est. « L'aide que nous accorderons prendra la forme d'un prêt d'honneur, sans intérêts, dont une partie sera remboursable suivant des modalités qui seront fixées par le futur conseil d'administration du Fonds », souligne Gérald Scullion. Ce que la vile recherche avant tout, c'est de se doter d'un un outil simple, efficace et rapide dont la mise en opération sera à la portée des entreprises actuelles et futures. « Nous voulons surtout éviter la lourdeur et la lenteur de cheminement des demandes d'aides. Les entreprises ont d'autres chats à fouetter que de perdre leur temps à brasser de la paperasse », a lancé d'une façon on ne peut plus claire le maire Scullion. Ce dernier tient également à souligner que grâce à l'entière collaboration de la compagnie Alcan, la ville a réussi une belle opération socio-économique. « Nous aurons conservé et recyclé un bâtiment industriel privé important en y consolidant et en y recréant de nombreux emplois. En outre, en le vendant sous forme de condominium industriel à des entreprises privées, nous avons réalisé quelques profits qui à leur tour vont servir à la consolidation et à la création d'entreprises et enfin, pour couronner l'opération, nous assurons la desserte électrique du site et nous consacrons également les profits tirés de cette desserte au développement socio-économique municipal » de souligner le maire. Ce dernier précise qu'ainsi, la boucle est donc bouclée et que la ville est toujours en « mode développement » et maintient le cap en vue de devenir « une ville modèle ».

Abonnez-vous à nos infolettres

CONSULTEZ NOS ARCHIVES