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Le cri du cœur d’Arturo Bernal Huerta

Yohann Harvey Simard
Le 19 juin 2021 — Modifié à 13 h 20 min le 19 juin 2021
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Hébertville-Station - Depuis 2019, Arturo Bernal Huerta se bat corps et âme contre la bureaucratie canadienne afin que ses deux fils puissent venir travailler au Lac-Saint-Jean. Des efforts dont le ministère de l’Immigration du Canada tarde à prendre acte.

Originaire du Mexique, Arturo Bernal Huerta demeure à Hébertville-Station avec son épouse Hélène Perron depuis 2017. Toutefois, ses deux fils, Ricardo et Jésus Bernal, lui manquent énormément.

« C’est dur. C’est dur la vie », répète-t-il sans cesse sous l’émotion. C’est qu’Arturo Bernal Huerta nage dans l’incompréhension la plus totale.

« Je ne comprends pas pourquoi le gouvernement canadien ne nous donne pas une réponse positive alors qu’on fait absolument tout ce qu’on nous demande de faire », dit-il.

Jusqu’à présent, une première demande de permis de travail leur a été refusée et une deuxième est sans réponse depuis plus d’un an.

« On demande juste que le Canada nous laisse notre chance », affirme quant à lui Ricardo Bernal.

Des travailleurs qualifiés

Ce qu’il faut savoir, c’est qu’en plus de respecter toutes les consignes administratives du ministère, Ricardo et Jésus Bernal sont tous deux diplômés et expérimentés en soudure. Un domaine aux prises avec une pénurie de main-d’œuvre sans précédent.

Cette réalité, le gouvernement du Québec, lui, en est parfaitement conscient. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’en un instant, il a donné son autorisation aux deux jeunes hommes.

Plus encore, Arturo Bernal Huerta s’est assuré qu’un employeur de la région allait pouvoir les embaucher dès leur arrivée. Une démarche, qui une fois de plus, s’est réglée en un claquement doigt.

C’est même avec impatience qu’Inotech Fabrication de Normandin les attend. L’employeur a déjà complété l’Étude d'Impact sur le Marché du Travail nécessaire à leur embauche.

Ricardo et Jésus Bernal possèdent tous deux un diplôme et de l’expérience en soudure. Ils aspirent simplement à une vie meilleure au Canada.

Déjà intégrés

De 2006 à 2010, Arturo Bernal Huerta et ses deux fils ont séjourné au Canada sous le statut de réfugié.

Durant cette période, le père de famille a occupé plusieurs emplois, notamment dans le secteur de Dolbeau-Mistassini. Ses enfants y sont allés à l’école.

« Le lac Saint-Jean est un endroit magnifique! Nous nous sommes fait plusieurs amis avec lesquels nous sommes toujours en contact », soutient Ricardo Bernal.

D’ailleurs, tout comme leur père, les deux jeunes hommes parlent un excellent français.

Injustice

Constatant tous les efforts, le temps et les coûts exorbitants qu’Arturo Bernal Huerta a investis jusqu’à maintenant, le député fédéral Alexis Brunelle-Duceppe a pris le dossier en charge.

Selon lui, cette histoire relève d’une injustice flagrante et d’une aberration bureaucratique inacceptable.

« Pour moi, ce n’est pas une option que ses fils ne puissent pas venir. On va continuer de se battre jusqu’à temps qu’on obtienne gain de cause », affirme-t-il.

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