ANALYSE. La nouvelle concerne au premier chef l’Europe, mais elle aura également d’importantes répercussions au Québec.
On apprendra dans les prochains jours, voire les prochaines heures, que la Commission européenne va finalement approuver le rachat par General Electric de toute la division énergétique d’Alstom, pour 12,4 milliards d’euros, environ 18 milliards de dollars.
GE confirme ainsi son statut de géant dans ce domaine, ce qui alimentait bien des craintes en Europe, notamment en France. Il aura fallu près d’un an de discussions et de concessions pour arriver à une entente acceptable. Le gouvernement français a lui-même donné son aval et il va devenir le principal actionnaire de la nouvelle structure d’Alstom, qui concentrera dorénavant ses activités dans les secteurs de l’ingénierie, de la construction et du transport par rail.
Pourquoi devrait-on s’intéresser ici à ces développements internationaux? Parce qu’Alstom est – pour l’instant – un important employeur et un important acteur dans le monde québécois de l’énergie.
Selon le plus récent profil de l’entreprise établi par Les Affaires, Alstom compte 961 employés au Québec, en majorité affectés à ses activités dans ce secteur de l’énergie. Ils se répartissent dans deux centres à Sorel-Tracy et Granby, spécialisés en conception, fabrication et installations d’équipements hydroélectriques, ainsi que dans deux autres établissements à La Prairie et Saint-Jean-sur-Richelieu axés, eux, sur le transport d’électricité. Alstom et Hydro-Québec sont en affaires depuis des décennies.
Il faut ajouter le volet du métro et du rail, qui a connu un nouvel essor lorsqu’Alstom et Bombardier ont fini par s’entendre pour se partager le contrat des nouvelles voitures du métro de Montréal.