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Le deuil à Noël: une période doublement difficile

Le 27 décembre 2016 — Modifié à 00 h 00 min le 27 décembre 2016
Par laurie fortin

ÉMOTIONS. Si la période des Fêtes est joyeuse pour la plupart d’entre nous, elle sera difficile à traverser pour les gens qui ont perdu un ou des êtres chers.

« Autant, c’est un moment de grande tendresse en temps normal, autant plusieurs personnes qui ont perdu quelqu’un, seraient prêtes à le passer pour se retrouver quelque part en janvier. Ces temps-là te rappellent trop de souvenirs et ça rouvre la plaie », explique Carol Bélanger, directeur général de Deuil 02 – Passage.

Certaines rencontres de famille sont plus difficiles à vivre, car il y a plus de souvenirs reliés avec la personne qui s’y rattachent. En général, les rencontres de cette période sont pénibles aussi en raison de la joie propagée.

« Quand tu vis un deuil, le simple fait d’entendre rire quelqu’un t’agace. Tu vis une colère par rapport à ce que la vie t’a enlevé, une forme d’injustice », explique-t-il.

La thérapeute en relation d’aide Guylaine Tanguay anime des groupes d’entraide comme Colibri avec Soli-Can depuis six ans. Pour elle, l’impact d’assister à ce genre de rencontres est immédiat et même, nettement plus profitable que celui des rencontres individuelles.

« Le cheminement s’effectue plus rapidement en groupe. Les gens se sentent en confiance, car ils sont face à des gens qui traversent les mêmes épreuves. Ils se confient davantage», explique-t-elle.

Depuis deux ans, le personnel de la Maison Soli-Can porte une attention particulière aux enfants qui vivent un deuil. Les intervenants souhaitent par l’entremise d’ateliers réalisés au besoin, les aider à traverser cette période, notamment en se trouvant un objet symbolique qui lui fait penser à la personne décédée.

« Le défi est aussi grand pour eux que pour les adultes, car il faut réussir à donner un sens à ce qui n’en a pas. Avec un langage adéquat, on démystifie la mort. Il ne doit pas y avoir de tabous avec les enfants », explique l’intervenante Patricia Néron.

Conseils à appliquer

Durant la période des Fêtes, l’un des éléments à prendre en considération est l’importance d’écouter ses émotions.

« Une personne qui a envie de pleurer ne doit pas se retenir. Ça sera pire. Selon Jean Monbourquette [un psychologue qui a étudié le deuil], une personne ne pleure jamais trop », précise Carol Bélanger.

Patricia Néron ajoute que l’une des étapes difficiles à réaliser est l’acceptation.

« Il faut accepter que nous soyons dans la souffrance à ce moment. Même que c’est ce qui nous guérit. Il faut réussir à enlever les barrières entourant le deuil et les préjugés qui y sont reliés », explique-t-elle.

Quelques autres conseils pourront vous aider à traverser la période des Fêtes : magasinez tôt et accompagné si nécessaire, ne pas tout faire dans la même journée, ne pas aller au-delà de ses forces, faire les choses différemment que ce que vous faisiez dans les années antérieures, etc.

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