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Le recrutement se fait difficile

Yohann Harvey Simard
Le 15 mars 2021 — Modifié à 12 h 29 min le 15 mars 2021
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Alors que l’accueil de nouveaux membres était déjà un défi avant la pandémie, la COVID est venue rendre la vie des clubs sociaux et de bienfaisance encore plus difficile. Sans rassemblements physiques possibles, ces organismes peinent à organiser des activités de financement et à effectuer du recrutement.

L’âge moyen des Chevaliers de Colomb est actuellement de 70 ans. Signe d’une organisation aux valeurs religieuses et conservatrices, seuls les hommes peuvent y accéder. Selon son directeur régional, Jean-Claude Ouellet, si les jeunes sont peu intéressés à s’impliquer, les plus vieux sont conservateurs.

« Les jeunes ne veulent pas embarquer là-dedans. C’est catholique pratiquant. Ça ne veut pas dire qu’on va à la messe, mais ça signifie qu’on appuie nos prêtres, nos évêques et notre pape. Et les quelques jeunes ne sont pas acceptés par les vieux, qui ne veulent pas se faire imposer les technologies », croit-il.

En raison de précarité financière, certains conseils ont vendu leur bâtiment à la municipalité, comme c’est le cas à Dolbeau-Mistassini et Métabetchouan-Lac-à-la-Croix. « On a vendu notre édifice, mais ça va nous permettre de mettre nos énergies ailleurs, pour nous impliquer auprès des jeunes, de la communauté », explique le Grand Chevalier à Dolbeau-Mistassini, Ghislain Lamontagne.

Absence de rassemblements

La présidente du Club Lion de Saint-Félicien Julie Lamothe estime que l’absence de rassemblement, qui est l’essence même des clubs sociaux, est l’élément principal qui rend difficile le recrutement. L’organisation, qui compte 16 membres, en a perdu cinq depuis le début de la pandémie.

« C’est dur de recruter des gens pour leur dire de venir s’asseoir en vidéoconférence. C’est moins attirant. Avant, on faisait nos rencontres dans les restaurants, on jasait, et une fois que la rencontre était terminée, le côté social embarquait », déplore-t-elle.

« Depuis quelques années, c’est très difficile de recruter. Souvent, les gens répondent qu’ils manquent de temps. Il faut que tu tombes sur les bonnes personnes », admet pour sa part Camil Boulianne du Club Optimiste de Dolbeau-Mistassini.

Se réinventer

Sans rassemblements, les clubs doivent donc faire preuve de créativité pour obtenir leur financement. Par exemple, le Club Richelieu de Roberval a notamment réussi à amasser 24 000 $ pour des œuvres liées à la jeunesse en organisant un tirage.

Le Club Rotary d’Alma s’est également associé à la microbrasserie Le Lion Bleu pour vendre la bière La Collabo dont les fonds seront remis à des œuvres caritatives.

« Ça fait plus de 25 ans qu’on faisait des soupers homards. On y recevait 600 personnes. C’est là qu’on allait chercher nos sous. Maintenant, on se réinvente continuellement », conclut pour sa part Louiselle Brassard, responsable régionale du Club Rotary.

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