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La grange aux trésors

Yohann Harvey Simard
Le 28 mai 2021 — Modifié à 21 h 31 min le 28 mai 2021
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

La machine à voyager dans le temps existe bel et bien. Elle se trouve à Métabetchouan-Lac-à-la-Croix et a des allures de grange. Passer la porte des Antiquités du Ranch, c'est faire un saut dans le passé.

Difficile de ne pas remarquer ce curieux bâtiment situé aux abords de la route 169. Dès qu’on y entre, que ce soit par les odeurs ou le visuel, c’est la nostalgie qui nous envahit.

Boîte à cigares, canots, vieilles radios, plaques d’immatriculation, instruments de musique, lampes et plus encore, il y en a de toutes les époques et pour tous les goûts.

L’homme derrière les Antiquités du Ranch, c’est Bertin Boily, véritable collectionneur. Il a fondé l’entreprise en 2003, mais l’histoire remonte à 1985, alors que l’un de ses frères, Carol, y avait ouvert le premier marché aux puces au Lac-Saint-Jean.

Puis, c’est son autre frère Mario qui a pris la relève en 1995. Jusqu’ici, Bertin Boily ne se considérait pas comme antiquaire. Il travaillait comme débroussailleur et aidait ses frères de temps à autre dans le commerce.

« On est une famille d’entrepreneurs. J’aidais mes frères et c’est comme ça que ma passion s’est développée », signale-t-il.

Passion

Sa transition vers le métier s’est plutôt faite naturellement. Aujourd’hui, il travaille sept jours sur sept, à temps plein, dans son commerce, tout en étant aidé par sa conjointe et sa fille.

« Au début, ce n’était pas un magasin d’antiquités. Quand j’ai acquis le commerce en 2002, j’avais toujours comme idée d’en faire un marché aux puces. Mais les clients m’ont vite signalé qu’on regorgeait surtout d’antiquités. J’ai également choisi ce nom car ils trouvaient que la fermette et le terrain à l’entour faisaient penser à un ranch. C’est aussi un hommage à notre milieu agricole », ajoute-t-il.

Évolution

Au fil des années, le bâtiment a subi plusieurs transformations et été agrandi à quelques reprises. Bertin Boily l’avoue lui-même, il n’y a plus beaucoup de place à l’intérieur. Malgré tout, il continue de se porter acquéreur de trésors que viennent quotidiennement lui porter les clients.

« Quand j’ai commencé, je montais une fois par semaine aller-retour dans un encan à Saint-Hyacinthe avec ma petite Volkswagen et une remorque à l’arrière. Aujourd’hui, je m’approvisionne localement ou directement des clients, qui viennent eux-mêmes me porter leurs objets », explique-t-il.

Pour évaluer la valeur des objets, il ne fait pas affaire à des experts. Il dit avoir développé au fil des années un flair pour les objets de valeur.

« C’est dur à expliquer. Je le ressens. J’y vais selon mes connaissances, mon expérience, mon feeling d’acheteur », ajoute l’antiquaire.

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