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Les Cloutier retournent sur les traces de leur mère, 68 ans plus tard

Le 27 juillet 2010 — Modifié à 00 h 00 min le 27 juillet 2010
Par Karine Desrosiers

Les 17, 18 et 19 juin derniers, l’almatois Serge Cloutier a amené toute sa petite famille sur les traces de sa mère, dans le cadre d’une espèce de pèlerinage familial historique. À l’été 1941, de mai à septembre, Sylvia Harvey avait travaillé quatre mois au Camp du lac des Écorces qui accueillait à l’époque une riche clientèle de pêcheurs américains venus découvrir notre coin de pays. Avec l’album photos léguée par sa mère, Serge Cloutier y a découvert les mêmes coins et des anciens chalets, tels qu’ils étaient à l’été de 1941, soit il y a 68 ans.

Née le 5 juillet 1910, Sylvia Harvey aurait eu 99 ans dimanche dernier. Elle est décédée en 1998 à l’âge de 88 ans et elle utilisait souvent son album photos de cette époque pour raconter à ses enfants et petits-enfants ce que pouvait représenter le travail dans ces conditions au début des années 1940.

Sylvia Harvey était la fille de Ligori Harvey, ancien maire de Ville d’Alma. Elle travaillait alors pour un des responsables de la pêche dans le « Parc des Laurentides », un certain Ernest Simard qui était notamment le père de l’ancien juge Marcel Simard, qui fut propriétaire du Journal Le Lac-St-Jean.

C’est par la suite qu’elle a rencontré Éloi Cloutier pour fonder la famille dont est issu Serge Cloutier, ex-éditorialiste au Journal Le Lac-St-Jean, ex-collaborateur du journal Le Quotidien à Alma et ex-agent de communication au gouvernement du Québec.

Voyage annuel

Depuis 1981, les Cloutier participent au tirage au sort pour la pêche dans la Réserve faunique des Laurentides. Cette année, le sort a voulu qu’ils soient choisis pour le Camp du lac des Écorces. « Ma mère m’a tellement parlé souvent de cet été 1941, avec son album photos à l’appui, que je trouvais intéressant de faire ce pèlerinage familial où j’ai pu montrer à mes trois filles, mes gendres et mes petits enfants ce lieu un peu mythique où notre mère a travaillé », soulignait Serge Cloutier lors de notre passage au Camp du lac des Écorces, lors du séjour de la famille.

Une photo souvenir de ce moment magique a d’ailleurs été prise face aux deux camps qui sont demeurés presque identiques à ce qu’ils étaient en 1941. Seuls les trottoirs en bois sont disparus, retirés au moment de la mise en place des fosses sceptiques. « Notre voyage de pêche n’aura pas été mémorable, comme les touristes américains en faisaient dans les années 1940. Mais, notre séjour en fut un de mémoire, les années passent si vite. En 1941, ma mère avait 31 ans et 68 ans plus tard, j’étais en vacances-pèlerinage au même endroit alors que j’ai moi-même 62 ans », souligne Serge Cloutier.

Sur place, à partir des photos d’époque, avec l’aide des gardiens de l’endroit, Réjean et Hélène Perron, employés de la SÉPAQ, ils se sont amusés à repérer les lieux, redécouvrant ici une roche, un bout de quai, une baie, où là, une véranda de campement, toujours au même endroit 68 ans plus tard.

Ainsi, les enfants et petits-enfants de la famille Cloutier pourront eux aussi perpétuer le souvenir de cet endroit paradisiaque, un sanctuaire de la nature.

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