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Les distributeurs gardent la tête hors de l’eau

Le 17 septembre 2021 — Modifié à 15 h 45 min le 17 septembre 2021
Par Julien B. Gauthier

La subite hausse du prix du café amène son lot d’inconvénients pour les distributeurs régionaux, qui malgré tout, ne perdent pas espoir.

« Ça fait sept ans que je suis dans le café, et c’est la première fois que je vois une hausse aussi fulgurante en si peu de temps. C’est très insécurisant, je dois revoir toutes mes façons de faire. C’est déplorable », confie Steve Hudon.

Déjà qu’en raison de la pandémie, le copropriétaire de Café Chaga Boréal a notamment dû se passer des services de ses quatre employés. Jusqu’à nouvel ordre, seulement lui et sa conjointe Linda Gagné opèreront l’entreprise.

D’ailleurs, Steve Hudon ajoute avoir dû réorienter les activités de son commerce, qui offre maintenant le service à l’auto, une solution qui s’est avérée efficace en contexte pandémique.

« Avec les restrictions sanitaires, il aurait fallu être seulement une personne et demie à l’intérieur. Ça ne pouvait pas marcher, alors on est plus devenu une brûlerie avec du service à l’auto. À ce niveau-là, je crois qu’on a été avantagé par le fait qu’on est situé directement sur l’avenue du Pont Nord. »

Somme toute, l’entrepreneur rapporte que ses affaires se portent plutôt bien, alors qu’il a pratiquement doublé ses points de vente en l’espace d’un an. Cependant, il trouve regrettable que la situation actuelle le pousse à effectuer un ajustement de prix.

Cafés Dominic St-Pierre

Dans l’industrie depuis 26 ans, Dominic St-Pierre en a vu d’autres et ne cède pas à la panique lui non plus.

« Jusqu’à date, ça ne change rien en ce qui me concerne. Par contre, si les grossistes décident d’appliquer de nouvelles hausses, je n’aurai pas le choix de faire pareil », admet-il.

Pour l’heure, le propriétaire de Cafés St-Pierre se contente de « sauver les meubles », ajoutant que comme beaucoup d’autres distributeurs, il s’est résigné à ne pas faire de bénéfices supplémentaires pour un certain temps.

Par ailleurs, il souligne que s’il a survécu à la crise du café de 1998, qui était bien pire à son avis, il passera sans problème au travers de celle-ci.

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