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Élus et syndicats s'unissent pour sauver l’industrie de l’aluminium

Le 19 décembre 2019 — Modifié à 11 h 41 min le 19 décembre 2019
Par Julien B. Gauthier

Les syndiqués de l’aluminium membres du Syndicat des Métallos sont présents ce matin aux côtés d’élus de la région du Saguenay-Lac-St-Jean, de syndiqués du SCFP et d’Unifor ainsi que d’autres intervenants socioéconomiques pour démontrer leur inquiétude quant au nouvel accord de libre-échange avec les États-Unis et le Mexique et aux craintes de voir l’aluminium québécois sortir grand perdant de la nouvelle donne commerciale. Ces derniers exigent des mesures concrètes du gouvernement fédéral pour protéger l’aluminium québécois et assurer l’avenir de ces bons emplois au Québec.

L’ACEUM prévoit certes que 70% des pièces automobiles contenant de l’aluminium doit provenir de la zone nord-américaine pour qu’un véhicule soit exempt de tarifs douaniers. Mais une brèche béante subsiste : il suffira que de l’aluminium provenant d’un autre continent soit fondu et transformé dans un des trois pays participants pour qu’ils se conforme au traité.

« Considérer qu’une pièce fabriquée en Amérique du Nord avec de l’aluminium étranger remplit les exigences de contenu nord-américain, c’est se moquer de nous! Nous ne comprenons pas pourquoi ce qui était valable pour l’acier ne l’a pas été pour l’aluminium », déplorent le président de la section locale 9490 des Métallos représentant les travailleurs et travailleuses de l’usine Alma, Sylvain Maltais et ce lui de la section locale 9700 représentant ceux et celles d’ABI à Bécancour, Éric Drolet.

Le représentant syndical des Métallos Alexandre Fréchette s’étonne d’ailleurs du volte-face du lobby de l’aluminium qu’est l’Association de l’aluminium du Canada : « Est-ce que les grands boss des multinationales s’accommodent du statu quo puisqu’ils ont des intérêts un peu partout sur la planète? Ont-ils tempéré les ardeurs du porte-parole de leur lobby au Canada? », s’interroge-t-il.

Sylvain Gaudreault, député de Jonquière, Alexis Brunelle-Duceppe, député de Lac-St-Jean, Mario Simard, député de Jonquière, Josée Néron, mairesse de Saguenay, Marc Asselin, maire d’Alma, ont répondu à l'appel des syndicats pour défendre l'industrie de l'aluminium. (Photo Trium Medias - Julien B. Gauthier)

« De vagues déclarations sur les mécanismes de surveillance du dumping de l’aluminium ne nous rassureront pas. Ça prend des investissements pour que nos usines demeurent compétitives, à la fine pointe », fait valoir Sylvain Maltais.

Rappelons que Rio Tinto a mis en veilleuse au cours des derniers mois ses projets de modernisation et d’expansion au Saguenay-Lac-St-Jean. « Le récent épisode sur l’accord commercial ajoute de l’huile sur le feu. Le gouvernement fédéral doit montrer avec des gestes concrets qu’il n’abandonne pas l’aluminium québécois et qu’il est prêt à se mobiliser pour son avenir », ajoute-t-ilé

Notons également la présence de Karine Trudel, ancienne députée de Jonquière et porte-parole du mouvement Je crois en ma région, Marc Maltais conseiller régional de la FTQ, Michel Frigon, vice-président du syndicat régional des producteurs de lait, Manon Tremblay, présidente de la CSN du Saguenay-Lac-St-Jean, Alain Gagnon, président du syndicat de Jonquière, Éric Drolet, président du syndicat ABI Bécancour et Alexandre Fréchette, représentant syndical des Métallos.

Il est également à noter qu'aucun élu de la CAQ n'était présent. Le bureau du député Éric Girard ne semblait d'ailleurs pas comprendre pourquoi ce dernier n'était pas à la conférence de presse.

 

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