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Les Européens de retour sur les traîneaux à chiens

Yohann Harvey Simard
Le 01 mai 2023 — Modifié à 00 h 09 min le 01 mai 2023
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

La réouverture des frontières a été profitable pour l’industrie des tours de traîneau à chiens, qui a pu renouer avec sa clientèle européenne cet hiver.

Jérôme Poudrier, propriétaire de la Ferme à Minuit à Sainte-Monique, a immédiatement constaté une « augmentation significative » de sa clientèle internationale à partir de février. Un regain d’achalandage qui, dit-il, coïncidait avec les semaines de relâche en France.

Jérôme Poudrier estime que sa clientèle provient à 20% de l’étranger et à 80% du Québec. Après les Français, ce sont généralement les Québécois qui occupent la plus grande part de sa clientèle à compter du mois de mars.

La Ferme à Minuit est née en pleine pandémie, en 2020, si bien qu’il est impossible pour Jérôme Poudrier de comparer la fréquentation de la dernière saison à celles des années prépandémiques. Toutefois, il soutient que le retour des touristes d’outre-mer a eu pour effet d’allonger la période d’activité de son entreprise par rapport à 2020.

Des motifs distincts

Jérôme Poudrier affirme que ce sont souvent pour des raisons différentes que Québécois et Français décident de s’adonner aux escapades en traîneau à chiens. Pour les premiers, c’est principalement par désir de « faire changement ».

« Les gens sont à la recherche d’activités de plein air, puis, en même temps, ça fait changement de leur quotidien. »

Pour les seconds, leur intérêt provient surtout de la dimension folklorique de l’activité.

« Au niveau de la clientèle européenne, c’est comme le typique je viens au Canada l’hiver, alors je vais faire du traîneau à chiens et je vais me promener dans la neige. Ils aiment l’aspect rustique. S’ils peuvent en plus dormir dans une cabane en bois rond, ils sont aux anges! »

L’animal au cœur du plaisir

Québécois et Français ont toutefois pour point commun d’apprécier que les chiens occupent une place centrale dans l’activité.

« Les gens, ils s’attachent à nos petites bêtes, à leurs chiens qui les ont tirés durant leur balade. »

Pour sa part, Jérôme Poudrier se fait un devoir de prendre grand soin de sa meute plutôt que de la considérer comme un simple outil. Selon lui, l’avenir de son industrie repose d’ailleurs sur l’amour des chiens.

« Nous, on fait participer les gens à toutes les étapes de l’activité, du départ au retour. On va même jusqu’à faire mettre les harnais aux gens. Ça fait en sorte que les gens s’attachent encore plus aux chiens. Je crois que le traîneau à chiens au Québec est rendu à revoir son fonctionnement. Je crois que de plus en plus, on va aller vers des expériences plus axées sur l’animal que sur l’activité. »

Selon Jérôme Poudrier, il est important de placer l’animal au cœur des tours de traîneau à chiens.

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