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Les Métallos souhaite que Rio Tinto Alcan crée plus de richesse dans la région

Le 30 avril 2015 — Modifié à 00 h 00 min le 30 avril 2015
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ÉCONOMIE. Dans le cadre des audiences du Sommet économique régional, le Syndicat des Métallos qui représente les 700 travailleurs de l'usine Rio Tinto Alcan à Alma a profité de la session présentée à Alma pour plaider pour un renouvellement du Pacte social entre RTA et la région.

Dans son mémoire, la section locale du Syndicat des Métallos presse le gouvernement du Québec de se montrer plus exigeant à l'égard de RTA. «De moins en moins d'emplois découlent de la production d'aluminium dans la région. D'une compagnie paternaliste avec un siège social au Québec qui a construit des quartiers et qui embauchait 12 000 personnes, on se retrouve avec une multinationale qui emploie environ 45 000 personnes, tente systématiquement de réduire ce qu'elle laisse dans la région et fait sortir davantage de capitaux du pays vers la maison-mère en Australie et au Royaume-Uni», souligne le président de la section locale 9490, Alexandre Fréchette.

Le président de la section locale rappelle qu'en 1962 la compagnie avait échappé à la nationalisation en plus de se voir octroyer des avantages additionnels en 1984, 1998 et 2006 sous la forme de faibles redevances hydrauliques, des baux sur une très longue durée, d'avantages fiscaux et de prêts sans intérêts.

«Mais la région perd au change. Si RTA veut maintenir ses avantages et en avoir de nouveaux, elle doit créer plus d'emplois, maximiser les retombées économiques avec davantage de transformation et faire preuve de bonne volonté en mettant fin à l'obligation pour Hydro-Québec d'acheter les surplus d'électricité en cas de conflit de travail», poursuite le président de la section locale 9490.

Ce dernier n'a pas été sans rappeler le conflit e 2012, alors que pendant la durée du conflit, Hydro-Québec avait acheté pour l'équivalent de 148 millions $ en électricité à Rio Tinto Alcan, une somme dépensée en pure perte par la société d'État qui n'éprouvait pas de besoins énergétiques.

«Ce problème constaté en 2012 n'est toujours pas réglé. Nous estimons que tout nouvel avantage consenti par Québec à RTA doit impérativement être conditionnel à la fin de la clause de rachat obligatoire de surplus d'électricité en cas de conflit de travail. Les citoyens de la région et de l'ensemble du Québec doivent ressortir gagnants de pourparlers éventuels avec Rio Tinto Alcan. Nous croyons que le Sommet économique régional est une occasion importante de renouveler les principes du Pacte social unissant la plus importante entreprise de la région et la population. La réciprocité de ce pacte doit guider les pourparlers actuels et futurs», de conclure le président Alexandre Fréchette.

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