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Les plages du Québec sont en bon état pour la fin des vacances

Le 09 août 2016 — Modifié à 00 h 00 min le 09 août 2016
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Les plages du Québec sont en bon état pour la fin des vacances

MONTRÉAL — Alors que les Québécois profiteront de leurs derniers moments de vacances estivales dans les prochaines semaines, ils auront l'embarras du choix pour aller à la plage, la plupart d'entre elles étant jugées en bonne condition par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC).

Selon des données compilées par La Presse canadienne, les plages du Québec ont reçu en moyenne une note de A ou B lors du dernier échantillonnage du ministère, ce qui correspond à une qualité «excellente» ou «bonne».

Les plages des régions de l'Abitibi, du Bas-Saint-Laurent, de la Côte-Nord, de Lanaudière, de Montréal et du Nord-du-Québec affichent une note parfaite en moyenne, selon nos calculs.

Le MDDELCC effectue en moyenne cinq échantillonnages par été dans les plages participantes dans le cadre de son programme «Environnement-Plage». La Presse canadienne a recensé les résultats des tests datant de la fin juillet et du début août qui étaient disponibles sur le site internet du ministère.

En plus des contrôles du ministère, certaines municipalités effectuent des tests elles-mêmes, dont la Ville de Longueuil, en banlieue sud de Montréal. Selon une porte-parole, Longueuil procède à des analyses quotidiennes à la plage municipale nouvellement ouverte cette année.

À la fin du mois de juillet, seulement quatre plages avaient obtenu la note de «D» — ou polluée — ce qui s'accompagne d'une fermeture de la plage à la demande du ministère. Trois plages sur quatre avaient réussi à relever la qualité de l'eau lors des derniers tests du 4 août.

Depuis le début de l'été, le ministère a ordonné 19 fermetures de plages. Certaines d'entre elles ont rapidement été rouvertes — comme celle de Longueuil pendant le mois de juillet — mais d'autres sont restées fermées plusieurs jours.

La Plage camping Estrival, à Granby, en Mauricie, a été fermée à deux reprises, dont une fois pendant plus de deux semaines. Le 2 août, le ministère a exigé une nouvelle fermeture pour plusieurs jours.

Malorie Piché, du camping Estrival, a expliqué que les nombreuses averses avaient nui à la qualité de l'eau cet été. Pour contrer ce problème, les employés ont installé des aérateurs dans le lac et planté de la verdure autour du ruisseau pour améliorer la qualité de l'eau naturellement puisqu'il n'est pas permis d'utiliser des produits chimiques.

«La nature, on ne peut rien faire contre ça», a-t-elle fait remarquer, ajoutant que les résultats de ces tests variaient grandement chaque été.

La Plage du parc Baie du village, à Saint-Anicet en Montérégie, a aussi dû refuser l'entrée aux plaisanciers deux fois cet été, mais pour quelques jours chaque fois. La Plage Le Sablon no.1 à Saint-Télesphore, en Montérégie, a été fermée deux jours à la fin du mois de juillet et le ministère a annoncé une nouvelle fermeture le 4 août, qui s'est prolongée jusqu'au 7 août.

La plage Haldimand, à Gaspé, en Gaspésie, a aussi été problématique au cours de la saison touristique. Elle a été fermée pour une première fois au début juillet pendant trois jours, et à la fin du mois pour près d'une semaine en raison d'une présence «trop élevée d’entérocoque» — un agent infectieux.

La Ville de Gaspé considère la possibilité de ne plus adhérer au programme Environnement-Plage «pour améliorer le processus de suivi de la qualité de l’eau à sa plage et accélérer les délais entre les tests», a affirmé le coordonnateur des communications et des relations publiques de la municipalité, Jérôme Tardif.

Pour la première fermeture, les tests du ministère avaient été effectués le 27 juin, et en raison des délais liés au transport des échantillons, la Ville n'a su que le 4 juillet qu'elle avait reçu une note de D, a-t-il relaté dans un courriel.

«La plage de Haldimand est la seule plage en milieu marin à faire partie du programme au Québec. C’est une sorte de plus-value sur les autres plages de l’Est-du-Québec qui sont sur le bord du golfe et de la mer», a-t-il ajouté.

En général, la communication et l'échange d'informations entre les exploitants et le ministère est excellente, a assuré Daniel Messier, un porte-parole du MDDELCC.

En vertu du programme Environnement-Plage, le ministère est chargé d'effectuer l'échantillonnage et c'est lui qui ordonne les fermetures en vertu de l’article 83 de la Loi sur la qualité de l’environnement. Les plages peuvent être rouvertes seulement si elles obtiennent des notes de A, B ou C — donc une eau de qualité «excellente», «bonne» ou «passable».

Plusieurs plages ne sont pas inscrites au programme du ministère. En Montérégie, plus de la moitié des 41 plages n'en font pas partie, dont toutes celles situées à Venise-en-Québec. En Mauricie seulement 10 plages sur 19 adhèrent au programme.

Les exploitants des plages sont eux-mêmes responsables de la qualité de l'eau de leurs installations, mais le ministère dit offrir avec son programme un service de qualité «au meilleur coût».

-La Presse Canadienne

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