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Les quincailliers n’ont jamais vu ça

Yohann Harvey Simard
Le 06 mars 2021 — Modifié à 14 h 47 min le 06 mars 2021
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

La très forte demande pour les matériaux de construction depuis la pandémie a eu pour effet de faire exploser les prix dans les quincailleries.

« Je n’ai jamais vu ça et mon père qui est dans le domaine de la quincaillerie depuis 50 ans n’avait jamais vu ça non plus. Le prix des matériaux de construction a plus que doublé en un an. À pareille date l’an dernier, le 2 par 4 se vendait aux environs de 3,39 $ et aujourd’hui il se vend autour de 7,29 $. Nous, on le paye environ 6,79$ », n’en revient toujours pas Anick Rousseau, directrice générale et propriétaire des quatre magasins Home Hardware (Rénomax) de Dolbeau-Mistassini, Saint-Félicien et Roberval.

Si la période actuelle est encore tranquille pour les travaux de rénovation, il en sera autrement à partir du printemps, car les gens ont profité de la pandémie pour faire des rénovations.

« Les gens magasinent en ce moment, mais ils vont surtout acheter leurs matériaux en avril, mai et juin. Est-ce que les gens vont s’en tenir à leur idée de faire des rénos ou s’ils voudront retarder leurs projets en espérant que les prix baissent, impossible à prévoir. Je n’ai malheureusement pas de boule de cristal ».

Martel BMR

Pierre-Luc Martel du Groupe Martel à Alma est un témoin privilégié de la forte demande, voire exceptionnelle, pour les matériaux. Lui aussi n’a jamais vu ça avant, une hausse de prix de cette ampleur.

« On vendait le 2 par 4 de huit pieds à 2,99 l’an passé et aujourd’hui on le vend à 7,10 $. C’est plus du double. C’est vraiment exceptionnel. Pour l’instant, ça ne semble pas ralentir l’ardeur des consommateurs. Ma crainte est ailleurs ».

S’il n’est pas trop inquiet pour les rénos des particuliers qui reviennent chaque printemps, il est beaucoup moins rassuré pour ce qui est des délais de livraison.

« Il risque fort d’y avoir des retards dans les livraisons à cause de difficultés d’approvisionnement et d’une forte demande dans les matériaux. Des ruptures de stock, c’est toujours possible, surtout avec la pandémie », poursuit Pierre-Luc Martel. Il assure toutefois que tous les efforts sont mis afin d’éviter le plus possible de désagréments à la clientèle.

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