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Marc Asselin s'inquiète bien plus des conséquences de l'application du jugement

Le 15 avril 2015 — Modifié à 00 h 00 min le 15 avril 2015
Par Karine Desrosiers

PRIÈRE. Le maire d'Alma, Marc Asselin se sent peu concerné par le jugement de la Cour suprême qui interdit de réciter une prière avant une séance du conseil. Cependant, il s'inquiète des conséquences du jugement sur notre histoire, notre culture et notre patrimoine.

« Chez-nous, ça fait très longtemps que l'on ne pratique plus ça. Et dans la salle du conseil, ça fait très longtemps qu'il n'y a plus d'images ou de symboles religieux » souligne Marc Asselin.

De mémoire, le dernier maire à réciter la prière a été Jean-Maurice Harvey, au début des années 2000. Quand ce dernier a quitté, son successeur, Gérald Scullion a transformé la prière en une minute de réflexion et cette formule a été abandonnée quelques mois plus tard.

« Quand on arrive à la séance du conseil, on est près moralement à siéger. La minute avant que les caméras n'entrent en action, on la prend bien plus pour réajuster notre chevelure ou notre nœud de cravate », souligne à la blague le maire Asselin.

Cependant, sur un ton plus sérieux, ce dernier s'inquiète du fait que l'on pourrait assister à une radicalisation des positions pour enlever tous les signes religieux dans et sur les édifices publics, ce qui pourrait alors aller à l'encontre de notre histoire, de notre culture et de notre passé.

« Ça va amener un questionnement ou une réflexion si on enlève des choses. Je donne en exemple la croix sur le toit de l'église St-Joseph que l'on aimerait bien rénover un jour avec un nouvel éclairage. Est-ce que l'on va devoir l'enlever ? Et les symboles que l'on retrouve sur de multiples bâtiments comme la croix en aluminium donnée par Alcan à l'entrée de la commission scolaire. Les interdictions, ça va aller jusqu'où ? », questionne Marc Asselin.

Il soulève même l'idée que ces symboles pourraient être considérés comme des sculptures afin d'éviter de détruire une partie de notre historique patrimoniale.

« Comment ça va être interprété, tout reste à voir », de conclure le premier magistrat d'Alma

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