Actualités

Temps de lecture : 3 min 11 s

Maurice Paradis, un grand bâtisseur qui s'éteint

Le 27 juillet 2010 — Modifié à 00 h 00 min le 27 juillet 2010
Par Karine Desrosiers

Une figure de proue du milieu almatois et qui a largement contribué à bâtir le visage de cette ville, Maurice Paradis, s'est éteint en début de semaine à l'âge de 90 ans.

Il laisse dans le deuil de nombreux enfants dont certains oeuvrent sur la scène publique avec Jean Paradis, directeur général du Collège d'Alma; André Paradis, maire de St-Henri-de-Taillon et Daniel Paradis d'Abitibi Consolidated et Commodore du Club de voile des îles.

Certes, Maurice Paradis peut-être considéré comme l'un des grands bâtisseurs de Ville d'Alma.

Il a d'abord eu une carrière dans le domaine industriel où il a notamment été directeur du personnel à l'ancienne Usine Isle-Maligne de la compagnie Alcan où il a œuvré pendant 33 ans.

Mais il a surtout connu une longue et fructueuse carrière politique. Maurice Paradis a été élu au sein du Conseil municipal d'Alma comme conseiller, le 8 novembre 1965. Il a assuré l'intérim lors de la démission du maire J. Léonce Desmeules, le 2 juillet 1968. À l'élection du 3 novembre 1968, il accède au poste de maire de la Ville d'Alma. Il sera réélu le 7 novembre 1971 et occupera ce poste jusqu'au moment de sa démission, le 1er mai 1975. Notamment, il a été président de l'Union des municipalités du Québec pendant un an, en 1973-1974

Puis, il deviendra conseiller économique sous le premier ministre Robert Bourassa notamment dans les dossiers de développement de la Baie James.

Sous la gouverne de Maurice Paradis, Ville d'Alma prendra un essor fulgurant, notamment avec des projets majeurs et visionnaires comme la rénovation urbaine au centre-ville, la construction de l'autogare, la création du parc industriel et la construction du CREPS, ce dernier dossier réalisé en partenariat avec la Commission scolaire.

Au Lac-St-Jean

Dans un entretien qu'il accordait à notre collègue Audrey Tremblay, à l'automne 2002, alors qu'elle était stagiaire au Journal Le Lac-St-Jean, Maurice Paradis avait raconté son passage dans cette entreprise.

Maurice Paradis était un ami personnel de Me Marcel Simard qui fut propriétaire du Journal Le Lac-St-Jean à la fin de 1970 et au début des années 80.

Lors de la nomination de Marcel Simard à titre de juge, ce dernier confia à Maurice Päradis la gestion en fiducie du journal tout en assurant la direction.

Un des mandats de Maurice Paradis était alors de trouver un nouvel acquéreur pour les Éditions du Journal Le Lac-St-Jesn. Il aura fallu 14 mois et finalement, les hommes d'affaires Laval et Jeannôt Boulianne en devenaient les propriétaires en 1985.

Une de ses dernières sorties publiques remonte à 1999 au moment où on a changé le nom de « CREPS » pour Centre Mario-Tremblay.

Dans un entretien au journal, il avait alors souligné : « Le mot CREPS sera encore là dans 50 ans d'ici. On n'a jamais daigné inviter les premiers bâtisseurs du CREPS à témoigner. Je suis déçu parce qu'il y a trop de gens qui sont passés par le CREPS, il y a tant de bénévoles qui ont aidé au développement de la jeunesse et parce qu'il y a toute une idéologie derrière le nom du CREPS que l'on a mis de côté. Ça l'a été un débat de bas étage », avait alors lancé avec regret Maurice Paradis, ex-maire d'Alma et l'un des bâtisseurs de cet amphithéâtre sportif. « Mario Tremblay est une gloire nationale, c'est vrai et c'est un gars que j'admire mais il y a tant de noms qui sont sortis du CREPS, c'est une véritable usine d'athlètes et le mot CREPS représente toujours un nom d'actualité, représentatif de ce complexe », argumentait l'ex-maire.

Il était au coeur du débat au moment où les Jean Leclerc, (directeur des loisirs à ville d'Alma) Maurice Guérin et Georges-Henri Fortin de la commission scolaire et Jean-Claude Lindsay, éducateur physique et conseiller municipal, formaient le comité de base chargé de marier le projet de la c.s. et les intérêts de la ville pour doter Alma d'un véritable complexe de sport, de loisirs et récréatif. À cette époque, Maurice Paradis avait même demandé à la ministre des Affaires municipales d'instituer une enquête publique sur tout le processus qui a conduit au changement de dénomination du CREPS pour adopter la nouvelle appellation de Centre Mario-Tremblay.

Il avait même pris soin de remémorer les différents éléments du dossier et joint notamment une copie de la résolution #5747 adoptée le 4 mars 1974 par le conseil municipal d'Alma de l'époque, qui, après une large consultation publique, décrétait que le nouveau complexe sportif d'Alma soit dénommé CREPS (Centre Régional d'Éducation Physique et Sportive).

Avec le décès de Maurice Paradis, la page est définitivement tournée.

Abonnez-vous à nos infolettres

CONSULTEZ NOS ARCHIVES