La préfecture de la MRC Lac-Saint-Jean-Est opposera finalement le préfet sortant, André Paradis, au maire de Saint-Gédéon, Émile Hudon. André Fortin a choisi de laisser le champ libre à ce dernier.

Revirement de situation. Contrairement à ce qui avait été évoqué par plusieurs sources le mois dernier au Journal Le Lac-St-Jean, André Fortin ne sera pas candidat à la préfecture de la MRC Lac-Saint-Jean-Est. Le maire de Métabetchouan–Lac-à-la-Croix laisse sa place.

« J’ai fait ma réflexion ; mon entreprise me prend près de la moitié de mon temps et la ville le reste. La ferme roule bien, même si mon transfert d’entreprise est réglé, je n’étais pas prêt à la lâcher », a-t-il expliqué, ajoutant qu’Émile Hudon est capable de faire le travail.

Hudon prêt

Celui qui célébrera bientôt sa deuxième année à la tête de sa municipalité, a confirmé qu’il se portera candidat au poste de préfet, un rôle pour lequel il pense avoir les compétences requises.

« J’amène mon expérience de plusieurs années de travail et de bénévolat ; je veux sentir le pouls de toutes les municipalités et voir quels sont leurs besoins, ce qu’on peut leur apporter et amener une nouvelle approche. Si j’y vais, c’est parce que je pense que j’ai les compétences pour y aller », a-t-il déclaré.

Pour l’alternance ?

Questionné à savoir s’il s’agissait d’une preuve du désir de revoir l’alternance des secteurs, l’élu gédéonais a insisté que ce n’était pas le cas. « Ça me tente d’y aller, car je veux unir ; pas pour parler de nord ou de sud, mais pour réunir tout ce monde pour une MRC forte et du développement économique », précise-t-il.

Néanmoins, André Fortin et Émile Hudon n’ont pu cacher une certaine entente entre les maires du sud. Le premier a admis que les autres élus « sont à l’aise avec [la candidature d’Hudon], mais restent libres de voter ».

Le deuxième a référé à un « commun accord pour tenter d’avoir la préfecture pour les deux prochaines années ».

« On en a parlé, je crois qu’ils se rallieront à moi, mais je veux les représentants d’Alma aussi bien que les maires du secteur nord ; je vais les rencontrer pour leur donner ma vision du développement », a souligné Émile Hudon.

[caption id="attachment_57763" align="alignright" width="444"] André Paradis, préfet de la MRC Lac-Saint-Jean-Est aura de l’opposition lors de la prochaine élection.[/caption]

La continuité ou le changement ?

André Paradis, préfet de la MRC Lac-Saint-Jean-Est depuis 2009, sollicitera un sixième mandat. Il affrontera Émile Hudon.

André Paradis l’a maintenant confirmé, il tentera d’être à nouveau élu au poste de préfet de la MRC Lac-Saint-Jean-Est. Son cinquième mandat de deux ans se terminera le 27 novembre prochain, date à laquelle un scrutin secret entre les maires déterminera de son sort.

Ce sera la première fois depuis une décennie qu’une élection aura lieu à la préfecture. Paradis demandera alors l’appui de ses pairs pour la sixième fois, mais il devra cette fois affronter le maire de Saint-Gédéon, Émile Hudon.

Sur le fait d’avoir de l’opposition, Paradis n’a pas voulu commenter ni présenter un bilan de ses actions. « Je veux développer la MRC dans la continuité."@ST:Objectifs identiques positions différentes

Les deux candidats affirment vouloir « développer la MRC ». Cependant, alors qu’André Paradis mise sur la continuité pour le faire, Émile Hudon parie plutôt sur le changement.

Mainte fois questionné sur le bilan de Paradis, Hudon a martelé qu’il n’était pas question du travail du préfet. « Je n’ai pas d’amertume contre personne, j’ai le goût d’y aller et relever un nouveau défi. Des fois du renouveau, c’est comme toute chose », a expliqué le maire de Saint-Gédéon.

Néanmoins, il a admis vouloir apporter ses propres idées à la table de la MRC. « Ça fait deux ans que je suis maire et que j’y siège, un moment donné on veut amener des nouvelles choses ; si on reste en arrière on vit les situations et quand on veut avancer on doit se lancer dans l’aventure »

Long mandat ?

À savoir s’il pourrait occuper aussi longtemps le poste de préfet, Émile Hudon s’est montré clair. « J’ai le goût de m’impliquer en politique, mais pas de rester là à vie. Je ne m’imposerai pas aussi longtemps, ce n’est pas ma vision, qui est de […] donner tout mon possible dans un laps de temps pour pouvoir réaliser des choses et apporter du renouveau. »

Sur la possibilité d’une victoire de l’actuel préfet, il s’est montré bon joueur. « Je vais tout faire pour gagner, mais ce sont les gens qui vont voter et décider ; s’il repasse, ce sera leur choix et on travaillera ensemble », a-t-il conclu.

André Paradis, quant à lui, s’est gardé de tout commentaire sur son adversaire. Il indique avoir mesuré ses appuis et être en mesure de l’emporter.