Nathalie Normandeau fait du spectacle, selon le ministre Gaétan Barrette

Nathalie Normandeau fait du spectacle, selon le ministre Gaétan Barrette
Le ministre de la Santé et des Services sociaux Gaétan Barrette

Nathalie Normandeau «fait du spectacle» en découpant sa carte du Parti libéral et en dénonçant le gouvernement Couillard, a conclu mercredi le ministre de la Santé Gaétan Barrette.

Il a ainsi réagi à la sortie de l’ancienne vice-première ministre libérale accusée de fraude et de corruption.

À sa première émission à l’antenne d’une radio de Québec mardi, Mme Normandeau a déclaré que l’Unité permanente anticorruption (UPAC), qui l’a arrêtée le 17 mars, lui avait déclaré la guerre.

Elle a attaqué son ancien collègue, le premier ministre Philippe Couillard, qui a donné comme mot d’ordre à son gouvernement de ne pas lui accorder d’entrevue. Elle a aussi découpé en direct sa carte du PLQ.

Dans un point de presse avant d’entrer à la réunion des élus libéraux qui préparent la rentrée parlementaire à Gatineau, M. Barrette a rappelé que Mme Normandeau est maintenant une animatrice de radio en ajoutant qu’il lui «apparaît censé» qu’elle n’ait pas d’affiliation politique.

«C’est son choix de faire le spectacle qu’elle a fait, a-t-il tranché. Elle est animatrice de radio, une radio commerciale, dans laquelle elle doit développer une cote d’écoute, et elle a fait un coup d’éclat, point.»

«Mme Normandeau a fait ce qu’elle devait faire en ce qui la concerne», a pour sa part déclaré M. Couillard, en rappelant notamment le principe de la présomption d’innocence, qui permet à son ancienne collègue de rester membre du PLQ, après qu’un comité a étudié la question.

Cependant, pour le gouvernement, il y a aussi le principe de précaution, compte tenu des procédures judiciaires en cours, a-t-il poursuivi.

Mme Normandeau avait aussi affirmé qu’elle était «décue» de M. Couillard. Le premier ministre a quant à lui répondu: «Je la comprends. Humainement, c’est une situation extrêmement difficile. Je la connais bien Mme Normandeau. C’est une bonne collègue de travail.»

Patrice Bergeron, La Presse canadienne

Partager cet article