ENVIRONNEMENT. La direction de la Régie des matières résiduelles du Lac-Saint-Jean a immédiatement cessé le brassage de son bassin de rétention du lixiviat quand elle a été alertée des odeurs nauséabondes que ce processus dégageait. Tout est fait pour minimiser la situation.
« Au début du mois de juillet, on a effectué certaine manipulations de brassage dans notre bassin d’accumulation du lixiviat pour améliorer l’homogénéité de notre traitement et son efficacité. Cela a fait en sorte que l’on a réveillé l’eau qui dort, si on peut dire. Le lixiviat au fond du bassin avait macéré et ça nous a créé certaines problématiques au niveau des odeurs. On a été alerté par les citoyens. C’est notamment un citoyen en particulier qui a été affecté. Ce dernier a décidé à certains moments, car c’était quand même épisodique, de quitter sa résidence à quelques reprises », précise Stéphanie Fortin, responsable des communications à la RMR.
On a donc immédiatement arrêté les opérations de brassage tel que l’on les faisait. La RMR a également rencontré le citoyen en question pour bien comprendre la problématique et pour bien caractériser les odeurs, comme le moment où ça se produit.
« Il y a toute une corrélation à faire entre la température, entre les vents et autres. À partir de cela, on va travailler avec une firme spécialisée pour trouver une solution. Le résident incommodé est vraiment situé dans un corridor très précis par rapport au site. Mais le tout est vraiment due aux opérations de brassage que l’on a effectuées », d’ajouter la porte-parole.
La question des odeurs est subjective et la RMR n’a pas l’intention de s’imposer en juge sur la notion de tolérable ou d’intolérable de ces odeurs. Elle entend tout faire pour minimiser la situation.
Moins de lixiviat
Stéphanie Fortin tient également à se faire rassurante sur la quantité additionnelles de déchets à venir en décembre prochain avec l’arrivé des camions en provenance de Saguenay et la quantité de lixiviat additionnelle qui sera produite.
Attendu la période de démarrage de l’usine de traitement, une quantité plus importante que normal de lixiviat a été accumulée dans le bassin de rétention.
Cependant, l’usine de traitement est à son plein potentiel de fonctionnement, ce qui représente une capacité de 140 mètres/cubes/jour (l’équivalent d’environ 100 litres par minute). L’usine assure ainsi un traitement efficace pour que l’eau rejetée dans l’émissaire extérieur au site possède des paramètres comparables à l’eau existante déjà dans le secteur.
« L’usine de traitement est amplement suffisante pour la demande actuelle et elle va l’être aussi même si on ajoute des déchets. Dans notre logique, ce que l’on voudrait croire c’est plus de poubelle égale plus de lixiviat. Le lixiviat est composé de l’eau de surface qui se mélange avec les déchets, qui percole à travers et qui se mélange avec le liquide de la décomposition des déchets putrescibles. Plus longtemps les déchets sont exposés aux intempéries, plus longtemps il y a de l’eau qui va percoler au travers. Avec plus de déchets, les cellules vont se fermer plus rapidement et les déchets vont être exposés moins longtemps », explique Stéphanie Fortin.
Cette dernière rappelle que les demandes ont été faites au ministère de l’Environnement, les documents ont été déposés et les équipements sont adéquats et vont avoir la capacité nécessaire avec le tonnage que le site va recevoir en plus de Saguenay.
L’un des maillons essentiels au bon fonctionnement du Lieu d’enfouissement technique d’Hébertville-Station demeurera toujours l’usine de traitement du lixiviat qui a nécessité à elle seule un investissement de quelque 3,4 Millions $ pour la doter de la technologie la plus avancée dans le domaine.
Rappelons que les cellules d’enfouissement possèdent deux couches de membranes de protection et le lixiviat est capté et acheminé par pompage vers un bassin d’accumulation qui a une capacité de 15 000 mètres/cubes.