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« On a eu l'impact que l'on voulait avoir » — Marc Asselin

Le 27 mai 2015 — Modifié à 00 h 00 min le 27 mai 2015
Par Karine Desrosiers

FORÊT. Le maire d'Alma, Marc Asselin, estime que la rencontre au sommet de ce matin à Ottawa dans le dossier de la forêt a été grandement profitable: « On a eu l'impact que l'on voulait », a-t-il mentionné à l'issue de cette journée consacrée à convaincre Ottawa d'accroître ses actions pour la promotion accrue des pratiques forestières responsables des entreprises canadiennes, dont le Québec notamment.

Marc Asselin faisait partie de la délégation constituant le Front commun des élus municipaux et de l’industrie forestière du Québec et de l’Ontario et portant directement sur la question de la forêt boréale.

Dans un geste fort sans précédent, les élus municipaux du Québec avec 18 représentants et de l’Ontario avec 10 représentants, accompagnés des représentants de l’industrie forestière des deux provinces, se sont unis aujourd’hui à Ottawa pour enjoindre les différents paliers de gouvernements à renforcer la promotion sur la scène internationale des pratiques forestières québécoises, ontariennes et canadiennes respectueuses des principes du développement durable.

« On a parlé respectueusement, mais fermement », a lancé Marc Asselin lors d'une conversation téléphonique, en fin d'après-midi, avant qu'il ne reprenne l'avion pour revenir à Alma en soirée.

Il est particulièrement fier du déroulement de la journée et de la présence de l'oreille attentive du député/ministre de Roberval, Denis Lebel.

Notamment, les départements de l'Environnement et des Ressources naturelles participaient à cette rencontre. Notamment, les représentants de ces deux ministères ont confirmé que souvent dans leurs études sur la question, ils analysent des dossiers bien précis, sans parfois prendre en compte les impacts sur les humains.

« Ils ont promis à l'avenir de faire plus attention et de partager le fruit de leurs études respectives. Ça fait du bien d'entendre ce discours », d'ajouter Marc Asselin.

Ce dernier s'est fait de nouveaux amis, soit des maires du Nord de l'Ontario à la tête de ville majeures qui vivent principalement de l'industrie forestière et qui vivent les mêmes sentiments de frustration: la désinformation dont l'industrie forestière est victime de la part de Greenpeace et la timidité du gouvernement fédéral à intervenir pour faire la démonstration de la qualité des pratiques forestières au Canada.

Le ministre Denis Lebel s'est engagé à suivre le dossier de três près, ce sur quoi, les élus québécois, notamment, lui ont rappelé que de toute évidence, la question de la forêt ferait partie des enjeux électoraux dans le cadre de la campagne électorale de cet automne.

Position

Un peu plus tôt en après-midi, lors d’une conférence de presse au Parlement, Jean-Pierre Boivin, représentant de la Fédération québécoise des municipalités (FQM), préfet de la MRC de Maria-Chapedelaine et président de l’Alliance forêt boréale; David Canfield, maire de Kenora et président de la Fédération des municipalités du nord de l’Ontario (FONOM);Jamie Lim, présidente-directrice générale de l’Ontario Forest Industry Association (OFIA) ainsi qu'André Tremblay, président-directeur général du Conseil de l’industrie forestière du Québec (CIFQ), ont tenu à rappeler le rôle des gouvernements dans la nécessaire pédagogie, sur la scène internationale, des pratiques axées sur le développement durable de l’industrie forestière canadienne, une industrie innovante et créatrice de richesse.

« L’exploitation durable de la forêt est un maillon essentiel pour l’occupation de nos territoires et la vitalité de nos communautés, tant au Québec qu’en Ontario. Si des clients internationaux cessent d’acheter des produits de la forêt boréale sur la base d’informations erronées, ce sont des milliers de travailleurs et de travailleuses qui vivent de la forêt dans nos municipalités qui sont menacés », a notamment fait valoir Jean-Pierre Boivin, membre du conseil d’administration de la FQM.

« Avec plus de 150 000 emplois directs et indirects et ses 15,8 milliards de dollars de revenus annuels, l’industrie forestière constitue le pilier économique de plusieurs régions du Québec. Les gouvernements, tant fédéral que provincial, doivent nous soutenir et prendre des mesures énergiques pour faire la promotion de nos bonnes pratiques afin de contrer les campagnes de désinformation en cours auprès de grands clients internationaux, avant que celles-ci aient des conséquences irrémédiables sur les communautés », a ajouté pour sa part André Tremblay.

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