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« On n’aurait jamais pensé que ça aurait pu arriver »

Yohann Harvey Simard
Le 20 juillet 2021 — Modifié à 19 h 24 min le 20 juillet 2021
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Robert Duchesne, conseiller municipal de 1981 à 2017, était au cœur de l’action lors des inondations de 1996. Ce dernier, qui était responsable des travaux publics, témoigne de ces moments angoissants.

« Jamais on n’aurait pensé que ça arrive, ce genre d’événements. Chaque rang avait subi de gros éboulis. Le pire dans tout ça, c’était que la conduite d’eau qui acheminait l’eau potable avait été arrachée. Elle approvisionnait l’eau à partir de la rivière Gamelin. On a été un mois et demi sans eau potable. On s’est aussitôt rendu compte de l’importance de notre rôle d’élu : les gens cherchaient à être réconfortés », se remémore l’homme de 80 ans.

Robert Duchesne a été conseiller municipal d’Hébertville de 1981 à 2017.

L’aide gouvernementale était au rendez-vous, mais il a fallu mettre de la pression, se souvient-il.

« Oui, il y a eu de l’aide, mais la municipalité en a défrayé beaucoup. Ça a coûté très cher à Hébertville. »

Il ajoute : « La catastrophe a été évitée de peu. On a failli évacuer la moitié du village, car la digue du lac Kénogami a failli y passer. »

En effet, si le niveau du lac Kénogami avait augmenté de quelques pouces seulement, la situation aurait pu être bien plus dramatique.

Évacuation

Tous les résidents de la vallée de la Belle-Rivière ont été évacués sans trop de problèmes, selon l’ancien conseiller. Toutefois, la menace de pillage planait sur les résidences abandonnées. À Saguenay, plusieurs arrestations avaient été effectuées dans les jours après le déluge en raison de vols.

« La sécurité publique et les pompiers notamment gardaient les lieux pour sécuriser les résidences ».

Reconstruction

Comme responsable des travaux publics, Robert Duchesne a participé aux travaux de reconstruction du 3e rang. Il aura fallu plus d’un an pour que le chemin soit à nouveau empruntable. Quant à la vallée de la Belle-Rivière, celle-ci est maintenant considérée comme une zone inondable. Dans la partie aval, il n’y a plus de construction.

Selon lui, les travaux de reconstruction du pont et du rang 3 ont pris un an et demi avant d’être complétés.

Les travaux de reconstruction du pont et du 3e rang à Hébertville ont pris un an et demi.

En bref

Dans tout le Québec, le déluge de 1996 a causé le décès de 10 personnes, dont deux enfants de 9 et 7 ans à La Baie. Sur la Côte-Nord, des automobilistes ont perdu la vie dans l’effondrement de routes tandis que des plaisanciers se sont noyés au large de Tadoussac.

136 M$ ont été versés aux citoyens, municipalités, organismes et entreprises en indemnisations.

De plus, 15 934 personnes ont été sinistrées dans la région, dont 292 au Lac-Saint-Jean.

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