« On ne laissera pas tomber les gens » –Dre Hélène Hamilton

Par Laurie Fortin
« On ne laissera pas tomber les gens » –Dre Hélène Hamilton
Avant que la construction d’une nouvelle clinique ne soit débutée et complétée

Moins de 24 heures après l’incendie qui a totalement détruit l’entreprise, les employées de l’Hôpital vétérinaire Carcajou sont déjà à pied d’œuvre pour réinstaller leurs bureaux dans l’édifice du 200 Avenue du Pont Sud à Alma, tout juste devant le bâtiment incendié.

«Nos clients ont toujours été là pour nous, nos employés aussi. Tout le monde travaille fort. Les employés sont autant affectés que nous», soulève Dre Hélène Hamilton, copropriétaire.

Depuis jeudi matin, les employés et les propriétaires travaillent en effet comme des abeilles pour que la boutique spécialisée d’accessoires et d’alimentation soit opérationnelle le plus tôt possible. Fruit du hasard, un local à louer tout juste devant l’ancienne bâtisse leur permet de pouvoir se relocaliser. Rapidement, on commande les appareils qui leur serviront à effectuer les traitements et diverses chirurgies auprès des animaux.

Il allait de soi pour Dre Hamilton de choisir de se retrousser les manches, recevant des encouragements de part et d’autre.

« On voit toute la sollicitude des gens. Les clients nous appellent pour nous dire qu’ils ont besoin de nous. On ne les laissera pas tomber», lance-t-elle.

Rappelons qu’en 2014, l’Hôpital vétérinaire Carcajou avait exécuté des travaux majeurs de rénovations et d’agrandissement.

«Quand nous recevions la visite de vétérinaires en provenance d’un peu partout au Québec, nous nous faisions souvent dire à quel point nous avions une belle clinique et des employés professionnels», de soutenir Dre Hamilton.

D’ailleurs, Dre Hamilton multiplie les rencontres avec des professionnels du domaine de la construction pour rouvrir un chantier dès que possible et construire une nouvelle clinique au même emplacement que la dernière.

Retour sur l’incendie

Pour Dre Hélène Hamilton les derniers jours ont été parsemés de rebondissements.

« Le soir de l’incendie, on regarde ça en se disant que ça fait 24 ans qu’on construit cette entreprise et ça part en fumée. Après, ou bien on s’écrase là ou bien on se relève.», raconte celle qui a rapidement été rejointe et s’est rendue sur place constater l’ampleur du brasier. Elle et son conjoint ont guidé les pompiers afin de les aider à repérer la dizaine de chiens qui se trouvait à l’intérieur. Ce sont eux qui ont hébergé les animaux à leur domicile, en attendant que les locaux soient prêts.

Fait particulier, le souper précédent l’incendie, les propriétaires et les employés étaient au restaurant pour souligner le début d’un changement dans l’entreprise, alors que les propriétaires pourraient se permettre d’avoir des horaires moins chargés grâce à l’arrivée d’une nouvelle vétérinaire. Ils partaient même en voyage dès le lendemain.

«La chance que nous avons eue est qu’en raison de notre départ nous n’avions pas de chirurgie de planifiée le jeudi alors que normalement nous pouvons accueillir des dizaines d’animaux supplémentaires pour cette raison», conclut-elle.

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